La mer commence à charmer beaucoup de gens, ces derniers temps, et l’entrée en vigueur du printemps presse le pas pour d’autres qui veulent saisir les opportunités offertes par les opportunités climats.
Le week-end passé, la plage de Stidia, située à 15 km à l’ouest de Mostaganem, était au rendez-vous hebdomadaire avec ses visiteurs venus en famille pour passer des moments calmes au bord de la mer.
L’observateur, qui découvre ce golfe pour la première fois, n’en croit pas ses yeux quand il voit la saleté couvrir la plage de bout en bout. Des troncs d’arbres gisent au sol, le plastique envahissant la plage, des déchets offrent un décor hideux, des monticules de sables raclées par des engins et non encore évacuées, des tas de détritus de tous genres, des embarcations de pêche laissées sur tout le long du rivage. Les façades du bâti offrent un contraste qui marque un laisser-aller inqualifiable et indescriptible.
Les infrastructures de base sont viciées à tel point qu’on constate des épaisseurs de sable de plus de 30 cm au niveau des accès principaux et sur le trottoir. Le couloir marin qui a pour exutoire la plage de Stidia, a charrié d’immenses et importants déchets solides et organiques. Pratiquement, le rivage, long de 120m fait apparaitre sur une bande de 100 mètres environ, une grande turbidité qui donne à l’eau une coloration de boue. Les rayons du soleil ont mis en évidence le transport solide que l’eau rejette sur plusieurs mètres de la plage. Le service épidémiologique de la santé devrait s’intéresser à ce phénomène car l’eau contiendrait des impuretés et de la matière polluante.
Il est temps d’agir en conséquence au niveau des rejets de la ville de Stidia qui déversent les eaux usées non traitées dans une mare non loin de la plage. Faute de mieux, les techniciens préconisent la mise en place de sacs de chlorure de chaux au droit des rejets pour épurer l’eau, avant qu’elle n’arrive à la mer. Le concours du bureau d’hygiène communal n’est point facultatif mais déterminant et effectif pour mener à bien cette opération d’intérêt capital sur le plan de la santé publique et la protection de l’environnement et le milieu marin. Le tourisme ce n’est pas uniquement la saison estivale mais ça doit se répercuter durant toute l’année. De cette façon les entretiens se dérouleront en continu.
La gestion de la plage reste quand même aléatoire. Et dépenser de grandes sommes dans des travaux d’entretien, de curage, d’amélioration urbaine, de viabilisation et d’équipements pour qu’après la saison estivale, les plages seront abandonnées, est un non-sens et une perte des deniers publics. La grande réflexion doit commencer à partir de ce point précis.
Ikram