Mostaganem, Le marché noir de la devise se pratique à ciel ouvert

Mostaganem, Le marché noir de la devise se pratique à ciel ouvert

Le marché noir de change de devise prend de l’ampleur à Mostaganem, et plus particulièrement au centre-ville.

Et c’est soit à la place de Barreil ou à proximité du marché couvert que de véritables bureaux de change ambulants se sont installés en plein rue au su et au vu de tout le monde. Ces vendeurs et acheteurs ne semblent nullement inquiétés par les pouvoirs publics qui se distinguent par un silence suspicieux.

Pourtant, le Chef du gouvernement a été clair lors de son discours en déclarant que l’Etat devrait mener une guerre sans merci contre ces filières de trafic de devise et de fuites de capitaux vers l’étranger. Sur les lieux, des voitures et autres baraques servent de bureaux de change. Les rabatteurs sont partout d’ailleurs pour orienter ceux qui sont en quête de cette monnaie ou ceux qui vendent et qui pour la plupart sont des émigrés.

«Une pratique qui porte un coup dur à l’économie nationale», diront bon nombre de citoyens qui soulignent «que tout se banalise avec l’arrivée des émigrés à Mostaganem». Pour ces «négociants» de monnaies étrangères à ciel ouvert et dans le circuit parallèle «c’est un moyen de gagner de l’argent pour subvenir à nos besoins».

L’Euro se négocie entre 14.50 et 14.60 pour être revendu à 14.70 et parfois plus pour les gens qui partent pour une Omra ou des soins à l’étranger. Une convertibilité qui permet une fuite de devises, par conséquent une saignée pour l’économie du pays, particulièrement avec la forte hausse de l’offre et la demande enregistrée ces derniers jours.

Lakhdar Hagani