Les services de sûreté de wilaya de Mostaganem ont procédé samedi soir à l’arrestation d’une femme, auteur présumé de l’assassinat d’une fillette de deux ans résidant à haï Kadous El Meddah, à Tijditt, au chef-lieu de wilaya, a appris l’APS auprès de ce corps de sécurité. L’accusée, B. Naïma, âgée de 34 ans, qui figurait parmi les dix suspects arrêtés au quartier et cités limitrophes a reconnu avoir commis ce crime.
Lors de l’enquête, elle a indiqué que son fils mineur, B.A, âgé de 9 ans, a ramené au domicile la fillette B. Nadia sur laquelle il a pratiqué un acte d’atteinte à la pudeur et que devant cette situation, elle a étranglé la fillette avec un foulard et l’a poignardée avec un objet contondant au niveau du cou et du dos, après avoir ordonné à son fils d’aller chercher son père.
L’accusée, qui habite tout près du domicile de la victime, a des antécédents judiciaires. Les deux accusés devaient être présentés hier devant le procureur de la République près la cour de Mostaganem pour homicide volontaire avec préméditation et viol sur mineur, a ajouté la même source.
La petite Nadia avait disparu jeudi soir à haï Kadous El Meddah où elle jouait devant le domicile parental. Elle a été retrouvée vendredi matin assassinée et son corps jeté près de la maison. Elle a été inhumée vendredi soir à Mostaganem après une autopsie à l’hôpital d’Oran.
Dans la soirée de vendredi, des habitants de la cité Kadous El Meddah ont, aux côtés des membres de la famille de la victime, observé un sit-in devant l’APC pour exiger que la lumière soit faite sur ce crime qui a plongé toute la ville dans l’émoi et l’incompréhension. L’accès à la rue Kadous-El Meddah a été complètement bloqué durant la soirée et une partie de la nuit, ce qui aurait incité la famille de la victime à enterrer la fillette en pleine nuit. Pour calmer les esprits, la police avait procédé à plusieurs interpellations.
L’identité des suspects est gardée secrète par les enquêteurs qui privilégient la discrétion, ne souhaitant pas mettre les citoyens sur de fausses pistes, craignant d’éventuelles tentatives de vengeance.
M. C.