La dite ‘’cité’’ M’jahri qui a poussé petit à petit ces trois dernières années à l’ombre du chiendent de logement poussant bien des jeunes couples notamment, entre autres arrivistes de wilayas limitrophes, à y acheter des lots de terrain à raison de 5 et 10 millions selon les riverains, pour y faire pousser des baraques, des taudis, des maisonnettes, des commerces de drogues, d’alcool et même des maisons de joie, avec tout ce que cette favéla causait de mal de par ses conséquences aux riverains d’abord, ainsi qu’à toute la cité de Mostaganem de par l’attrait défigurant le tissu urbain, est désormais effacée de la carte. Tôt le matin à 5 heures exactement, les forces de l’ordre, y étaient déjà campés sur les lieux avec un renfort jusqu’aux dents pour parer à toute éventualité de débordement, dans le but d’amener les indus-occupants à plier bagage conformément à une décision de justice. Une justice qui, pour l’éclaircissement, ne s’est pas mêlée du dossier de l’habitat précaire, mais qui a tout simplement donné gain de cause au propriétaire du terrain en question et lequel ayant fait l’objet d’un détournement par un escroc qui s’en était accaparé avant de le vendre en petites parcelles, sans contrepartie de documents à des aventuriers capables de mener l’autre chienne de vie du précaire avec tout ce que cela entend comme dégradation sociale, de mœurs et de dignité. Pour ainsi faire valoir la grosse judiciaire du propriétaire du terrain, l’administration n’a pas manqué d’adresser, à deux reprises, des mises en demeure aux indus occupants. Mais en vain. D’où l’intervention policière musclée d’hier, devant toute l’obstination des jeunes écervelés notamment dont beaucoup sont arrivés à caillasser la police et à même faire usage de gaz entre autres armes blanches. Le caractère irréfléchi d’un jeune égaré est arrivé au point de porter une bouteille de gaz de butane afin de faire sauter un immeuble dans les parages, vers les 7 heures du matin. Alors que d’autres, se sont rués sur la crête surplombant l’autoroute périphérique, avant de caillasser les automobilistes. D’où la venue d’un autre renfort de police pour affronter plus d’un front d’impétuosité, de débordement et de violence. D’où la fermeture d’une partie de la dite voie périphérique devant le trafic routier, qui a troublé une large partie de l’ouest de la ville.
Les pouvoirs publics semblent bien avoir retenu la leçon de l’autre bidonville précaire Typhus. D’où l’opération de démolition des taudis de la favéla M’jahri aux abords de la crête de Chemouma surplombant la voie périphérique, qui a été bien saluée par ‘’ouled el-bled.
Ilies Benabdeslam