MOSTAGANEM : 6 adeptes d’Al-Ahmadiya condamnés à 6 mois avec sursis

MOSTAGANEM : 6 adeptes d’Al-Ahmadiya condamnés à 6 mois avec sursis

Quatre adeptes de la secte religieuse dite Al-Ahmadiya, viennent d’être condamnés à six mois de prison, avec sursis, en première instance par le tribunal correctionnel à Mostaganem. La sentence répond en cette affaire à plusieurs griefs, les unes plus dangereuses que les autres. Il a été reproché aux six individus de cette secte ayant fait parler d’elle à travers plusieurs régions de l’Ouest du pays notamment, adhésion à la secte qui fait la promotion des idées extrémistes, accomplissement de rituels « étranges » à l’Islam, collecte de dons et d’offrandes sans autorisation, pratiques contraires à la loi, atteinte au Prophète Mohamed (QSSSL) et constitution d’une association sans agrément, en outre de la propagande portant préjudice à l’intérêt national et en infraction au texte de loi 06/03 dont l’article 11 qui fixe les conditions et les règles de pratique religieuse pour les non-musulmans. Pour le cas des 6 accusés en question, qui suivent le courant dit exactement « al qadyani », ils avaient été arrêtés le 14 novembre de l’année écoulée dans le quartier de Tigditt à Mostaganem ville, en possession d’argent provenant de quêtes interdites auprès de bienfaiteurs dupés sous diverses fallacieuses causes, des cd gravés, des livres et des recueils chez le chef de fil local, M. H., 34 ans. D’après les renseignements des enquêteurs rapportés dans le réquisitoire d’accusation, cette secrète cellule d’Al-Ahmadiya activait loin de la ville, et s’adonnait à ses rites et ses usages contraires à l’Islam notamment dans les localités reculées du monde rural. Elle puisait ses ordres auprès de son chef de secte d’El Ahmadiya en Algérie, Mohamed Fali, qui avait été condamné, lui aussi pour sa part, à six (6) mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 100.000 DA par le tribunal correctionnel d’Aïn Tédelès, dans la wilaya de Mostaganem, en septembre 2017. La question liée à l’invasion sectaire fait l’objet d’une farouche guerre de par le département des waqfs de Mohamed Aïssa , qui avait récemment affirmé que « l’Algérie est toujours en phase de prévention contre ce phénomène après ce qu’a vécu le pays durant les années noires du terrorisme ». Pour parer à d’éventuelles dogmatisations, le ministre des Affaires religieuses a évoqué la création de caravanes cultuelles et culturelles dont la mission est de sillonner le pays pour « immuniser » les Algériens contre la radicalisation.

Ilies Benabdeslam