Mostaganem: 20 ans de réclusion criminelle pour un fratricide

Mostaganem: 20 ans de réclusion criminelle pour un fratricide
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La première session criminelle de la cour de Mostaganem de l’année en cours s’est ouverte ce lundi par une première audience consacrée à une affaire de fratricide.

Le jury a condamné B. M., l’aîné d’une famille âgé de 35 ans et originaire de la ville de Mostaganem, à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son frère cadet B. A. âgé de 24 ans pour le non-remboursement d’un prêt de 80 000 DA.

La victime était souvent tourmentée par le frère aîné qui avait maladroitement et en tout cas autoritairement pris la place d’un père manquant. Poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation, le meurtrier ne rejette pas l’accusation mais il défend son crime sur des circonstances tout à fait exceptionnelles : «J’ai agi sous l’effet de la colère mais je n’avais pas l’intention de tuer mon frère, de plus, je me suis défendu car il portait lui aussi un couteau et dans l’altercation il est tombé sur la lame qui lui a été fatale.»

Les faits de ce crime qui a mis en émoi les habitants de la ville de Mostaganem ont été perpétrés le 25 juin de l’année dernière tout particulièrement à la veille de l’Aïd el-Fitr. A une heure tardive de la nuit, la victime est allée voir son frère aîné pour le remboursement de cette dette estimée à huit millions de centime.

L’ayant trouvé absent de son domicile familial, il patienta donc dans la porte de l’immeuble à la cité des 800 logements jusqu’à son retour pour lui demander son dû mais une violente scène de corps à corps s’ensuivit et l’aîné brandit un couteau pour viser le thorax de son frère de plusieurs coups de lame ce que le rapport d’autopsie confirmera d’ailleurs.

La thèse de l’accusé a été reprise par son avocat pour évoquer la légitime défense et demander la requalification de l’affaire en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et les circonstances atténuantes. Finalement, le jury a considéré que l’accusé avait bel et bien l’intention de donner la mort.

Le meurtrier a accusé le coup à l’énoncé du verdict en fondant en larmes et en demandant pardon à sa famille.

A. B.