Moscou prépare une riposte douloureuse contre Washington

Moscou prépare une riposte douloureuse contre Washington
K.M

Ainsi, Moscou entend prendre des mesures « douleureuses » en riposte aux sanctions américaines. C’est ce qu’a fait savoir mercredi 18 avril la présidente du Conseil de la Fédération russe, Valentina Matvienko.

La présidente de la Chambre haute du parlement russe, a indiqué que la loi sur les mesures de riposte russes sera adoptée d’ici fin juillet.

Ces mesures de rétorsion visent à « montrer que la politique antirusse ne restera pas sans réponse », a-t-elle dit.

« Il est trop tôt pour parler du délai de l’adoption de cette loi, mais elle doit être adoptée au cours de la session de printemps », a-t-elle fait savoir, précisant que la riposte en question sera « ciblée, douloureuse et tangible ». Moscou semble determinée à faire mal à ceux qui lui ont fait. A rendre coup pour coup.

« Ceux qui preintroduisent des sanctions contre la Russie doivent comprendre qu’elles peuvent entrainer des conséquences graves pour les initiateurs de ces sanctions, qui ont lancé ce mécanisme destructif qui sape la coopération internationale », a-t-elle ajouté.

Auparavant, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait précisé qu’il fallait montrer aux Etats-Unis que leurs actions ne resteraient pas sans réponse tout en assurant que les sanctions de riposte ne seront pas nuisibles pour l’économie russe.

Il a indiqué que Moscou ne tarderait pas à adopter des mesures de riposte. « La situation nécessite elle-même des efforts assez énergiques », a estimé le diplomate.

Des sanctions douloureuse dans l’agenda de Matvienko

Washington contre la Russie, et a décidé de prendre des mesures de rétorsion pouvant porter sur les accords commerciaux déjà en vigueur, selon le Premier ministre Dmitri Medvedev.

Mardi, le porte-parole de la Douma (chambre basse du parlement) Viatcheslav Volodine a indiqué que les sanctions américaines et occidentales imposées à la Russie ont un lien avec son « influence grandissante à l’échelle internationale ». « Nous avons commencé à nous développer, c’est ce qui explique cet antagonisme. Si nous n’avancions pas, et si nous n’étions pas plus forts, personne n’aurait appliqué ces sanctions », a déclaré Volodine à la télévision Rossiya 24.

« Toutes les pressions et toutes les sanctions ont un seul et même objectif : empêcher la Russie de se développer et de consolider l’influence qu’elle a actuellement dans le monde », a ajouté Volodine, estimant que les Etats-Unis « se sont habitués à gouverner seuls le monde et à favoriser un monde unipolaire. Et maintenant, voilà qu’un pays émerge, qui peut exprimer son point de vue et commence à être pris en compte ».

C’est dans cette optoque que la Russie a décidé de couper l’accès à son gros avion-cargo Rouslan, infligeant un coup dur aux forces françaises. Selon le magazine économique français Challenges, la compagnie aérienne russe Volga-Dnepr interrompera avant fin 2018 la fourniture aux armées de l’Otan ses avions de transport An-124. Un nouvel avion très gros porteur remplacera l’An-124 en Russie Il s’agit du projet SALIS (Strategic Airlift International Solution), un contrat signé dans le cadre de l’Otan, qui permettait aux armées européennes d’accéder aux avions Antonov via un système d’heures de vol prépayées.

L’entreprise créée dans ce but en 2006 par la société ukrainienne Antonov Airlines et la société russe Volga-Dnepr assurait le transport de frets surdimensionnés de l’Otan avec 17 avions Rouslan (surnom des An-124).