La livraison par la Russie de missiles de défense antiaérienne S-300 à l’Iran a été reportée à une date ultérieure, mais la coopération avec ce pays dans les divers domaines, y compris militaire, continue, a indiqué mercredi le directeur du service fédéral russe pour la coopération militaire et technique, Mikhaïl Dmitriev.
« La date exacte de la livraison (des missiles) sera décidée ultérieurement.
Cependant la coopération avec l’Iran continue », a déclaré à la presse, M. Dmitriev. Son adjoint, M. Alexandre Fomine, avait indiqué un peu plus tôt à des médias russes que la livraison des systèmes antimissile S-300 à l’Iran a été reportée en raison de « problèmes techniques ».
Lundi, M. Fomine avait expliqué que l’exécution du contrat a été repoussée suite à des insuffisances techniques relevées en matière de fréquences radio. Selon lui, des spécialistes russes s’attèlent à régler ces problèmes.
Les déclarations des responsables du service russe pour la coopération technique et militaire, interviennent au lendemain de la visite en Russie du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Selon les observateurs, Netanyahu qui avait déjà effectué une visite secrète à Moscou en septembre 2009, pour empêcher l’exécution du contrat passé en 2005 entre l’Iran et la Russie en vertu duquel cette dernière devrait livrer à Téhéran cinq systèmes antimissiles S-300, est revenu à la charge pour demander à Moscou d’annuler définitivement le marché.
Le Premier ministre israélien avait, dans des déclarations publiées mardi au deuxième jour de sa visite par le quotidien Kommersant, souligné que la Russie qui s’oppose à la livraison d’armes israéliennes à la Géorgie, devrait de son côté s’abstenir de fournir des armes à des pays de « régions instables », dans une claire allusion à l’Iran et à la Syrie.
Plusieurs médias avaient affirmé que les plates-formes de lancement ont été déjà livrées à l’Iran mais que les missiles étaient restés en Russie De leur côté, les Etats-Unis qui sont en négociations avec la Russie sur un nouvel accord en matière de désarmement nucléaire, se sont déclarés hostiles à la livraison de ce type d’armements, tout en affirmant qu’ils n’entendaient exercer aucune pression sur Moscou.
Agences
