Moscou ferme la place rouge, les capitales européennes sur le qui-vive Terrorisme : un réveillon sous haute sécurité

Moscou ferme la place rouge, les capitales européennes sur le qui-vive  Terrorisme : un réveillon sous haute sécurité

À l’image des dispositions prises en Autriche, où la sécurité a été renforcée en prévision des fêtes de fin d’année, sur “les conseils d’un service de renseignement allié”, c’est toute l’Europe et autres pays occidentaux qui passeront cette période en état d’alerte.

Il suffit d’apprendre que les autorités russes aient décidé hier de fermer, pour la première fois, au public l’emblématique place Rouge de Moscou, lieu de rassemblement traditionnel pour le Nouvel an, pour comprendre que la situation est inquiétante et que rien n’est laissé au hasard en Europe à l’occasion du “Réveillon”. “Ce serait comme fermer Times Square à New York (…) ou obliger les Parisiens à présenter une autorisation spéciale pour s’approcher de la tour Eiffel”, a commenté l’ancien élu Alexandre Klioukine sur la radio Kommersant.

Ainsi, il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les sanglants attentats du 13 novembre dernier à Paris ont mis tous les services de sécurité occidentaux sur le qui-vive, d’autant plus qu’ils ont été suivis par des menaces émanant de l’organisation terroriste État islamique et d’autres groupes moins connus. Bien que la tension soit retombée, car les menaces sont restées sans suite à ce jour, les degrés d’alerte ont certes été diminués, mais on reste toujours à l’affût de la moindre information sur le sujet.

De Paris à Berlin en passant par Londres, les services de sécurité sont sur les dents, prêts à agir à la moindre alerte. D’ailleurs, plusieurs avions ont été retardés, voire même détournés vers d’autres aéroports en raison d’objets ou de bagages suspects découverts, et parfois sur la base d’appels téléphoniques anonymes.

En France, le traditionnel marché de Noël, qui se tient sur l’esplanade du quartier de la Défense, n’a pas attiré grand monde de peur d’un éventuel attentat. La prudence était au rendez-vous, non seulement dans l’Hexagone mais un peu partout sur le Vieux Continent. Face à cette situation, la coopération entre les services de renseignements est devenue plus effective, comme l’indique cette alerte émise par l’un d’entre eux, et qui a été sérieusement prise au sérieux par la police autrichienne.

Dans un communiqué rendu public juste avant la célébration de la fête de Noël, les services de police de Vienne ont affirmé : “Durant les jours précédant Noël, un service de renseignement allié a alerté plusieurs capitales européennes sur la possibilité d’attaques à la bombe ou de fusillades dans des endroits très fréquentés entre Noël et le Jour de l’An”. Sur la base de cette information, la police autrichienne a relevé le niveau de sécurité à Vienne et dans d’autres villes, tout en soulignant qu’elle renforcera la sécurité des événements publics ainsi que les contrôles sur les routes de la capitale et du reste du pays.

La même source, qui a indiqué que dans la mise en garde, “plusieurs noms d’assaillants potentiels ont été mentionnés, qui ont fait l’objet d’enquêtes qui n’ont pour le moment donné aucun résultat”. Ceci étant, la fermeture des frontières par des pays de l’Europe de l’Est après la découverte qu’un certain nombre de terroristes se sont infiltrés avec le flux de réfugiés, dont quelques-uns avec des passeports syriens, montre que les niveaux d’alerte sont toujours élevés.