Moscou disposée à « élargir à tous les domaines » sa coopération avec l’Union africaine

Moscou disposée à « élargir à tous les domaines » sa coopération avec l’Union africaine

 La Russie envisage d’élargir ses relations avec l’Union africaine (UA) dans divers domaines et reste disposée à y mettre en place davantage d’instruments de coopération, rapporte vendredi l’agence TASS citant des déclarations du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, en visite à Addis Abeba.

« Nous avons l’intention de coopérer avec l’Union africaine dans tous les domaines sans exception: dans les domaines politique, commercial et économique, humanitaire, éducatif, et bien sûr concernant la coordination de nos activités sur la scène internationale », a déclaré Serguei Lavrov à l’issue de sa rencontre avec le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat.

Selon Lavrov, toutes les stratégies que développe actuellement l’Union africaine, y compris l’Agenda 2063, contiennent des domaines intéressant Moscou. « Et bien sûr, nous allons mettre en place des instruments de coopération supplémentaires dans les domaines où nous avons des intérêts communs », a déclaré le haut diplomate russe.

L’Agenda 2063 de l’Union africaine est un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent au cours des 50 prochaines années. Il vise à accélérer la mise en œuvre des initiatives du continent, précédentes et actuelles, visant la croissance et le développement durable ».

La Russie et l’Union africaine ont évoqué la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé que son pays a toujours préconisé l’élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU au pays en développement. « Nous sommes prêts à envisager toutes les options, à condition qu’elles contribuent à un large consensus ».

S’agissant de la lutte contre le terrorisme, Moscou invite les pays africains à examiner la possibilité de rejoindre la « base de données » sur les terroristes étrangers établie par le Service fédéral de sécurité de Russie. « Nous avons appelé la Commission de l’Union africaine à inviter ses membres à examiner la possibilité de rejoindre la base de données sur les terroristes étrangers (…) plus l’adhésion à cette base de données est grande, moins il est difficile de traquer les terroristes présumés dans n’importe quel pays » a affirmé M. Lavrov.

A propos d’un éventuel sommet Russie-Afrique, Serguei Lavrov a fait savoir que cette question « n’est pas encore débattue ». « Jusqu’à présent, le sommet Russie-Afrique n’est pas à l’ordre du jour, mais nous devons redoubler d’efforts pour apporter des avantages concrets aux pays africains et à la Russie, et je suis convaincu que la question de la tenue d’un sommet sera discutée une fois un ensemble d’accords solide est réalisé. »

D’autre part, le ministre russe s’est félicité des « plans approuvés et mis en place par l’Union africaine, y compris la promotion de la libéralisation du commerce à l’échelle continentale (…) ces plans intéressent les entreprises russes ». « Moscou prendrait des mesures pour que les milieux d’affaires russes rejoignent ces projets », a-t-il poursuivi.

La Russie et l’Union africaine continueront à « soutenir les décisions de règlement des conflits sur le continent africain émanant du Conseil de sécurité des Nations Unies, en offrant la possibilité d’utiliser nos institutions éducatives pour former les éléments du maintien de la paix et en leur fournissant l’équipement nécessaire pour leurs opérations respectives », a conclu le chef de la diplomatie russe.