La Russie a dénoncé dimanche l’usage « disproportionné » de la force en Libye par les forces de la coalition internationale après la mort dans une frappe aérienne des forces de l’Otan à Tripoli, du plus jeune fils du colonnel Maamar El Gueddafi et de trois de ses petits-enfants.
« Les déclarations des membres de la coalition selon lesquelles les frappes contre la Libye n’ont pas pour objectif la liquidation de M. El Gueddafi et les membres de sa famille suscitent de forts doutes », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
« L’usage disproportionné de la force dépasse la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU qui ne prévoit d’aucune manière le changement du pouvoir en Libye et entraîne des conséquences néfastes et la mort d’innocents », ajoute le texte.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l’Otan a mené une attaque contre la maison d’El Gueddafi, tuant son plus jeune fils et trois de ses petits-enfants, affirment les médias officiels libyens. Depuis le début de l’intervention militaire étrangère en Libye, la Russie accuse régulièrement la coalition occidentale de « violer la résolution onusienne » 1973, affirmant que cette résolution ne stipule pas le recours à des frappes contre des cibles sur le sol ou qui visent les civils.