Le gouvernement de transition libyen, dirigé par Abdel Rahim Al-Kib (photo), » ne représente pas toutes les parties politiques du pays « , a estimé mardi l’envoyé spécial de la Russie pour l’Afrique M. Mikhail Margelov.
Dans des déclarations rapportées par la presse, l’émissaire russe a jugé que le seul problème de ce gouvernement de transition libyen » c’est qu’il marginalise certaines parties politiques « . De ce fait, » son avenir reste extrêmement fragile « , a encore estimé M.Margelov, évoquant un partage déséquilibré de postes au sein du nouveau gouvernement. » Le Conseil national de transition (CNT) attribue les postes ministériels aux personnalités de Benghazi et de Tripoli ayant contribué à la chute de Maâmmar El-Gueddafi et marginalise cependant certains partis existant sur la scène politique de la Libye « , a-t-il souligné.
L’envoyé spécial russe a en outre exprimé son inquiétude quant aux informations émanant de la Libye et selon lesquelles les groupes armés » ne reconnaissent pas la légitimité du nouveau Premier ministre (Abdel Rahim A-Kib), élu par le CNT à la tête du gouvernement de transition. » Cette inquiétude s’accroît quand nous entendons certains groupes armés douter sur la légitimité du CNT « , a-t-il dit, ajoutant que » la question tribale restera toujours d’actualité « .
M. Margelov a jugé » difficile » le processus de la formation du nouveau gouvernement en Libye, car, a-t-il argumenté, » il y’a des groupes concurrents au sein de ce qui est appelé l’opposition libyenne « . Il a tenu par ailleurs à souligner que » la Russie joue toujours son rôle actif afin de rétablir la situation en Libye « .