Moscou a réagi, hier, aux déclarations du président tunisien Moncef Marzouki, qui a proposé vendredi la Russie comme terre d’exil pour le président Bachar Al-Assad. Moscou a demandé au président tunisien de parler uniquement au nom de la Tunisie et de proposer des solutions visant à faciliter le règlement pacifique du conflit syrien.
«Le président tunisien devrait formuler des propositions au nom de son propre pays au lieu de lancer des appels adressés à d’autres Etats. Ces propositions devraient être axées sur le règlement pacifique du conflit interne en Syrie», a déclaré hier aux journalistes une source haut placée au Kremlin. Lors de la conférence des «amis de la Syrie», qui a eu lieu vendredi à Tunis,
M. Marzouki a proposé d’accorder l’immunité au président al-Assad et à sa famille, et souligné qu’un «refuge pourrait être offert au leader syrien en Russie». Selon la presse tunisienne, la réunion des «amis de la Syrie» a été un échec. Dans son allocution d’ouverture, le président tunisien Moncef Marzouki a exprimé son refus catégorique quant «à une intervention étrangère en Syrie. Et c’est le début d’un désaccord».
Selon les informations relatées par la presse tunisienne, «il n’y a pas eu apparemment une issue au conflit syrien, et dans les coulisses, on parle de divergences entre les positions des participants. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s’est retiré et a quitté la salle.
Il serait déjà rentré en France. Hillary Clinton, ministre des Affaires étrangères des USA, a rencontré à huis clos Borhène Gholioun, président du Conseil national syrien (Cns), qui demande au moins l’armement de ses concitoyens avant de se tenir à l’écart avec le ministre saoudien des Affaires étrangères.
Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne n’avait pas, comme plusieurs autres ministres des Affaires étrangères occidentaux, le sourire. Les journalistes n’ont pas eu le droit d’assister aux travaux de ce congrès. Les cameramen ont été, de leur côté, priés de quitter la salle.
A. M