Mort suspecte d’un agent de sécurité à l’université de Bouzaréah, Psychose !

Mort suspecte d’un agent de sécurité à l’université de Bouzaréah, Psychose !
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Un agent de sécurité a été retrouvé mort, hier, dans l’un des blocs de la faculté de Bouzaréah. Après les agressions et les harcèlements sexuels, voilà que des décès animent le devant de la scène de cette deuxième université d’Alger.

Il s’appelait Samir Mahmoudi et était âgé de 37 ans. Il a été retrouvé mort, hier matin, quand une femme de ménage essayait d’entrer dans le bloc pour nettoyer.Trouvant la porte fermée, la femme de ménage a fait appel aux autres agents de sécurité pour la lui ouvrir, et c’est là que le cadavre a été retrouvé.

Selon ses collègues, le défunt était seul de permanence cette nuit. Ils sont, selon la même source, partagés en équipe de surveillance, et la nuit de samedi à dimanche c’était le tour de Samir.

A-til été assassiné ? C’est la question qu’on lisait sur tous les visages des présents à la fac (étudiants, enseignants et syndicalistes). Plusieurs zones d’ombre entourent, effectivement, cette histoire mystérieuse. Ni son frère, ni ses collègues ne savent comment ce drame est arrivé. Affirmant qu’il était en bonne santé, son frère n’a pas cessé de répéter que le malheur tombe toujours sur la tête des «zawaliya».

En effet, en attendant le résultat de l’enquête, tous les travailleurs de cette université accusent un coupable et un seul qui est pour eux le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia. Car, selon les syndicalistes, plusieurs grèves ont été déclenchées pour protester contre l’insécurité dans le campus et dénoncer l’indifférence ahurissante de l’administration.

Mais, rien n’a été fait. «On a toujours réagi aux actes de violence et soutenu les revendications légitimes des étudiants, mais les franchises universitaires ne sont pas respectées» avouent les syndicalistes. Comment se fait-il qu’un espace de 36 hectares ne soit surveillé que par 16 agents ?, s’interroge un agent vacataire à cette université.

Il est à rappeler que, durant toute l’intervention policière et celle de la Protection civile qui a duré de 7 heures, du matin jusqu’à 13 heures, aucun des responsables de la fac de Bouzaréah ne s’est manifesté. Ni directeur, ni doyen, ni recteur. De plus, il ne faut pas oublier l’histoire de la jeune étudiante qui a été sauvagement agressée au visage, dans l’enceinte même de l’université de Bouzaérah.

Résidant à la cité Ouled Fayet, l’étudiante de 27 ans, venue à l’université passer un examen à l’institut de langue française, a eu le visage, la tempe, la joue et les mains lacérés de coups de couteau assénés par un inconnu. Essayant de résister de toutes ses forces, pour ne pas laisser l’agresseur prendre son sac, la jeune fille s’est retrouvée balafrée par un couteau de boucher et blessée aux mains.

L’université de Bouzaréah n’est pas qu’un campus à l’abandon, elle est devenue un endroit qui fait peur. «On étudie avec les sangliers», déclare un étudiant, avant d’ajouter, «je marche avec un couteau dans ma poche car j’ai peur d’être agressé». «Tous les agents qui travaillent ici, même celui qui a été retrouvé mort aujourd’hui, nous ont défendus avec des moyens dérisoires à plusieurs reprises, contre des agresseurs étrangers », a-t-il avoué.

«Ce campus est devenu le lieu préféré des délinquants et des dealers. Pis encore, nous sommes obligés de quitter les lieux avant même 17h et ce, par crainte d’être agressés par les voyous qui imposent leur diktat dans certains départements, à partir d’une certaine heure». Ajoute-t-il tout en poursuivant «il y a même des enseignants qui refusent d’officier jusqu’à 17h».

De son côté, l’administration, pourtant au courant de cette situation, depuis des années, laisse faire. Cette situation de peur l’arrange. L’étudiant ne se soucie plus de sa scolarité, mais craint pour sa vie. Enfin, selon des sources sécuritaires recoupées, la victime serait morte étranglée. Il s’agirait, donc, d’un crime.

Tassist F.