Mort d’un ouvrier algérien sur un chantier : 7 hommes jugés en France

Mort d’un ouvrier algérien sur un chantier : 7 hommes jugés en France

En France, de nombreuses entreprises embauchent des travailleurs sans papiers pour palier le besoin de main d’œuvre.C’est le cas de plusieurs entreprises dans le BTP, un des secteurs sous tension en France. Dans ce sillage, sept hommes et trois entreprises du bâtiment ont comparu, le 30 janvier dernier, devant le tribunal de Bobigny en France, notamment suite au décès de deux ouvriers sans papiers sur un chantier à Épinay-sur-Seine.

Les faits remontent en 2019. Sur un chantier à Épinay-sur-Seine, la chute de deux ouvriers sans papiers, du 18e étage a causé la mort de ces derniers. Il s’agit de Kamel Benstaali, un ressortissant algérien âgé de 34 ans, mais aussi d’Omar Azzouz, âgé de 29 ans, d’origine marocaine.

Recrutés quelque temps avant le drame, les deux hommes s’occupaient de la rénovation thermique dans un chantier de 478 logements. Leur chute mortelle au moment où les deux ouvriers exerçaient leur travail sur les parois extérieures du 18e étage d’un immeuble. Notamment, lorsque la nacelle sur laquelle se trouvait ces derniers s’est détachée.

Mort de deux ouvriers sans papiers en France : 7 hommes devant la justice

Depuis le 30 janvier dernier, plusieurs personnes ont comparu devant le tribunal de Bobigny, chargé de cette affaire, qui tente de déterminer le niveau de responsabilité de sept hommes et trois sociétés, dans la mort de ces deux ouvriers sans papiers et inexpérimentés.

Le début de ce mois de février, le parquet a réclamé, à l’encontre de ces prévenus jugés pour homicide involontaire et travail dissimilé, des peines allant jusqu’à huit mois de prison ferme. Mais aussi une amende de 150000 euros contre ces mis en cause.

Lors de ce procès, devant le juge, ces hommes responsables du chantier en question se jettent la balle et se renvoient la responsabilité de cet accident. Un rapport d’expert, cité par l’avocat de la défense à la presse française, a identifié d’un problème ancrage de la nacelle en question. Le délibéré de cette affaire sera rendu le 4 avril 2023.


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