Mort d’un dépanneur algérien en France : son employeur pointé du doigt

Mort d’un dépanneur algérien en France : son employeur pointé du doigt

Les accidents de la route sont très frequents, et les morts qui en découlent sont souvent très violentes. Si certaines prennent des risques au volant, d’autres sont des dommages collatéraux.

C’est le cas de cet Algérien prénommé Samir, âgé de cinquante ( 50 ) ans ; percuté par une voiture aux environs de Saint-Maurice ( Val-de-Marne ) en France. C’est le 29 juin 2022 vers 13 h 15, sur l’autoroute A4 que les faits se sont déroulés. L’homme était dépanneur et il est mort en fonction alors qu’il était en train d’aider une conductrice arrêtée sur le bord de la route, un acte qui lui a valu la vie.

Quand au chauffard il a affirmé n’avoir rien vu. Il a en effet continué sa route sans s’arrêter mais a bel et bien reconnu les faits avouant « s’être assoupi au volant ». C’est un conducteur témoin de la scène qui l’a poursuivit et l’a incité à se rendre aux autorités.

D’anciens employés témoignent contre le patron de Samir

Farah; la femme du défunt a été entendue. Elle affirme que son mari travaillait cette nuit là, et confirme donc qu’il est mort en fonction. Cependant, il opérait sans triangle de sécurité ni gilet approprié, ce qui remet en question la responsabilité de son employeur Chafic Alywan.

Celui-ci est d’ailleurs bien connu des autorités parisiennes. En effet, ces deux dernières années, l’entreprise de dépannage a déjà été condamnée deux fois par la cour d’appel de Versailles pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Le média français l’Humanite.fr a consulté une attestation sur l’honneur d’un ancien salarié de cette structure de dépannage. Écrite le 5 juillet, l’individu y témoigne des conditions de travails imposées. Selon lui, « ni gilet, ni triangle de sécurité mis à disposition, des camions considérés comme des épaves pourtant toujours en service ».

Un ancien employé qui a travaillé neuf ( 09 ) ans dans l’entreprise, témoigne lui aussi de ces conditions dites inhumaines. Il affirme que les chauffeurs avait des horaires atteignant les 12 heures par jour, 6 jours sur 7 dans des camions très usagés.  D’après lui, « le patron cherche des gens aux abois, prêts à tout accepter ».

Farah, la femme du défunt totalement démunie

La femme de Samir est totalement dévastée par la tragédie. La mort de son mari est un coup dur pour elle, surtout au vu des conditions violences de son décès.

Le veuve n’a appris la nouvelle que le lendemain car les autorités ont eu du mal à retrouver le numéro de la femme dans l’appareil de Samir.

Comme un malheur n’arrive jamais seule, elle se retrouve sans ressources. Le compte en banque a été laissé quasiment vide par Samir : seulement 4,18 euros y étaient.

Sans emploi, elle peine à subvenir à ses besoin et paye son loyer grâce aux 497 euros d’aide versés par le RSA.