L’annonce de la capture, puis dans un second temps du décès, du dictateur libyen Mouammar Kadhafi vient ponctuer de longs mois de guerre civile, jusqu’au siège de sa ville natale de Syrte. Premières réactions. .
Sarkozy : «Une étape majeure». Le président français estime qu’une «page nouvelle» s’ouvre pour le peuple libyen, «celle de la réconciliation dans l’unité et la liberté».
«Kadhafi a rencontré son destin»Kadhafi tué : Syrte et Tripoli en liesseMort de Kadhafi, suivez l’actualité en directLibye : 42 ans sous la poigne de fer de KadhafiLibye : l’AFP authentifie la photo de Kadhafi ensanglantéVIDEOS. Huit mois de «révolution» en LibyeLa famille Kadhafi déjà décimée, perd deux nouveaux membres
Mort du dictateur à Syrte : «Kadhafi a rencontré son destin»Libye : 42 ans sous la poigne de fer de Kadhafi Dans un communiqué, il ajoute que la libération de Syrte devrait marquer «le début du processus agréé par le CNT (Conseil national de transition) pour établir en Libye un système démocratique dans lequel toutes les composantes du pays auront leur place et où les libertés fondamentales seront garanties».
Juppé : «la France est fière». Le ministre français des Affaires étrangères se réjouit «de voir que la Libye est enfin libre, il s’agit d’un événement de portée historique. C’est le début d’une ère nouvelle de démocratie, de liberté, de construction d’un Etat de droit et de reconstruction du pays», a expliqué le ministre en visite officielle en Inde. «La France est fière, avec d’autres mais en jouant un rôle leader dans bien des circonstances, d’avoir contribué à aider le peuple libyen», a-t-il poursuivi.
Le Vatican reconnaît le CNT. Le Saint-Siège a annoncé jeudi soir qu’il reconnaissait le Conseil national de transition, organe politique de la rébellion, comme «représentant légitime du peuple libyen». Un communiqué ajouté qu’«avec la mort de Kadhafi se termine la phase trop longue et tragique de la lutte sanglante pour abattre un régime dur et d’oppression».
Hariri : «La fin inévitable de tous les tyrans » L’ex-premier ministre libanais Saad Hariri, leader de l’opposition anti-syrienne, souhaite au peuple syrien de « vaincre la machine de l’oppression», en allusion au régime du président Bachar al-Assad qui mate dans le sang le mouvement de contestation depuis mars. «C’est une leçon claire aux régimes qui ont choisi l’oppression comme moyen de contrôler les peuples» ajoute-t-il, souhaitant au peuple syrien «de vaincre la machine d’oppression»
Ban Ki-Moon : «Une transition historique pour la Libye». C’est la première réaction du secrétaire général des Nations Unies, qui ajoute que «le chemin à parcourir pour la Libye et son peuple va être difficile et rempli de défis»
Cameron : «Un jour où il faut se souvenir des victimes de Kadhafi». Le premier ministre britannique se dit «fier du rôle joué» par son pays dans la chute du «brutal dictateur». David Cameron, s’exprimant sur le perron du 10 Downing Street, rappelle les victimes de l’attentat de Lockerbie (NDLR : fomenté par le régime libyen de l’époque), qui avait fait 270 morts en 1988, ainsi que les victimes libyennes du régime
Hollande : «Je n’oublie pas la complicité qu’il y a eue entre la France et Kadhafi». Dans le train qui l’emmene à Besançon, le candidat socialiste à la présidentielle s’est confié. « C’est la fin de la dictature et de l’homme qui l’a incarnée, peut-on lire sur le site du Monde. La Lybie a été pendant quarante ans un pays totalement fermé et incarné par un homme avec lequel la France a eu de graves conflits. Sa disparition empêche le procès qui aurait du avoir lieu».
Longuet : «Si c’est confirmé, c’est une bonne issue». Premier officiel français à réagir, Gérard Longuet reste prudent. «Si c’est confirmé, c’est une bonne issue qui frustrera les Libyens qui souhaitaient un procès», nuance le ministre françaks de la Défense interrogé par la chaîne Public Sénat. Il ajoute que «le président (Nicolas Sarkozy) s’exprimera sur le sujet».
Van Rompuy et Barroso : «La fin d’une ère de despotisme». «Le décès annoncé de Mouammar Kadhafi marque la fin d’une ère de despotisme et de répression au cours de laquelle le peuple libyen a souffert pendant trop longtemps», assurent de concert le président de l’UE, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. «Aujourd’hui, la Libye peut tourner une page de son histoire et embrasser un nouvel avenir démocratique», ont affirmé les deux dirigeants dans un communiqué commun.
«Les Libyens ont libéré leur pays». «La mort de Mouammar Kadhafi met fin à la première phase de la révolution lybienne», écrit le sénateur républicain et ancien candidat à la magistrature suprême dans un communiqué, qui constitue la première réaction officielle aux Etats-Unis au décès de l’ancien homme fort de Tripoli. «Les Libyens ont libéré leur pays», ajoute-t-il. «Maintenant, les Libyens peuvent concentrer leurs immenses talents au renforcement de leur unité nationale, en reconstruisant leur pays et leur économie, en réalisant la transition démocratique et en préservant la dignité et les droits de l’homme pour tous les Libyens», écrit le rival de Barack Obama qui, il y a deux jours, avait demandé une augmentation de l’aide américaine aux libyens blessés.
Libye : retour sur huit mois de conflit