Morosité de la campagne électorale pour les législatives à Oran,Messi et Ronaldo éclipsent les candidats à la députation

Morosité de la campagne électorale pour les législatives à Oran,Messi et Ronaldo éclipsent les candidats à la députation

A l’heure d’une campagne électorale pour les législatives morose, qui en est à son sixième jour, l’on n’a pas encore vu sur la place publique un chef de parti politique haranguer les foules.

L’opinion publique ne semble s’exprimer que sur deux sujets d’intérêts différents, celui de la folle ascension de la mercuriale où le prix de la pomme de terre est tel qu’il cause un grand malaise aux chefs de famille et l’autre qui met jeunes et moins jeunes sur des charbons ardents en orientant leur conversation, teintée de chauvinisme de bon aloi, à longueur de journée, sur les rencontres de football jouées ou à venir et mettant aux prises les deux grands clubs espagnols, le FC Barcelone et le Real Madrid.

Les jeunes Oranais n’ont d’yeux que pour les Messi et Ronaldo. Les deux stars du ballon rond ont éclipsé les noms des chefs de parti. A El Hamri, fief du MCO et ancien bastion du FLN, l’absence d’animation politique est assez remarquable. Là, vit entassée une population de quelque 15.000 âmes dont 8.000 en âge de voter. Et, ici, point de panneaux d’affichage, point de cellules de partis politiques engagés dans la compétition électorale. Pour la circonstance, seules deux formations politiques ont sous-loué un petit local, le temps d’un mois.

Même les candidats, de quelque parti politique qu’il soit, n’osent intervenir et provoquer un débat public. «Je suis un ancien militant du RND, j’ai participé depuis la création du parti à toutes ses campagnes électorales. J’assumais pleinement mon identité politique en public. Après tant d’engagement, ma déception est grande quand je vois que des transfuges et autres opportunistes ont atterri au parti et qui, en plus, sont portés sur la liste.

Je ressens cela comme une forme d’exclusion des militants de base qui ont pourtant le droit d’avoir de l’ambition », nous dira notre interlocuteur dont nous préférons garder l’anonymat. Même son de cloche chez les militants FLNistes. Mohamed, un pur et dur du FLN, ne mâche pas ses mots :«Le parti n’est plus ce qu’il était. La kasma est devenue une propriété privée où l’activité politique n’a plus lieu.

Elle est devenue une crèche informelle dont les rentrées financières ne vont pas dans le compte du parti. Il y a une scission dans les rangs et les Benflis, Belkhadem et Goudjil sont les responsables de la déliquescence actuelle du FLN».

M. Boukaboura