Le décès de la petite Rania âgée d’à peine de 10 ans suite à une morsure de chien errant, a fait un grand tapage à Oran .Le père de la victime a déposé une plainte auprès des services de la police de la 9ème sureté urbaine. Ainsi, la peur continue à ronger les oranais et les chiens errants continuent de jouer les héros d’une série d’un téléfilm d’horreur qui n’est pas prêt à connaitre son dernier épisode.
La jeune fille Bab Chikr Rania, âgée de 10 ans est décédée au niveau de l’établissement spécialisé de pédiatrie de Canastel, plus de deux semaines, après avoir été mordue par un chien enragé errant, au moment où elle s’apprêtait à rejoindre son école Bouazza Lazreg Cherfaoui, sachant , qu’elle était scolarisée en cinquième année primaire, et qu’elle devait passer cette année les épreuves pour le passage au cycle moyen. La petite Rania, fille d’un enseignant dans un centre de formation professionnelle établi à Oran, résident à la cité des Moualimine de Hai Khemisti et père de 7 enfants, a été victime de toute une société incapable de prendre en charge ses citoyens. Le père de la fille, très attristé de ce douloureux drame, interrogé par nos soins, nous a révélé que dès que sa fille avait été mordue par ce chien, il l’avait évacuée vers le centre de soins de proximité d’Es-Senia, pour y recevoir des soins. Ce dernier ne nous a pas dit exactement si on avait administré à sa fille le vaccin Titanus, indispensable pour ce genre d’accidents, car , il faut bien le souligner que sa petite amie, en l’occurrence la petite Faiza, âgée de 10 ans également, scolarisée au même palier au niveau du même établissement, avait aussi été mordue par le même chien, et avait été prise en charge dans un établissement de santé de proximité, avant de rejoindre les bancs de l’école dimanche dernier. Selon le père de Rania, sa fille avait senti un malaise lundi passé et avait été évacuée vers l’hôpital de pédiatrie de Canastel, où on lui avait administrée quelques médicaments avant de la faire sortir, vingt-quatre heures après, elle ne pouvait plus tenir le coup, ce qui amena ses parents à l’évacuer de nouveau vers le même hôpital, avant de mourir quelques heures après.
Par ailleurs, il faut souligner que le père avait déposé plainte auprès de la 9ème Sûreté urbaine, juste après que sa fille fut mordue par ce chien. D’autre part, il faut noter que les éléments de la gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de ce décès, en exigeant le recours à l’autopsie. Les localités de l’Est d’Oran sont menacées par les chiens errants. En effet, les morsures de chiens sont très fréquentes et dans la plupart des cas, les victimes sont obligées de subir des soins appropriés dans les structures de santé spécialisées. Les parents, en premier lieu, sont très inquiets parce que ce sont leurs enfants par insouciance ou ignorance qui accompagnent les bêtes du lever du soleil jusqu’au crépuscule. Il y a lieu de savoir que ces chiens sévissent surtout dans des endroits où ils trouvent de la nourriture et particulièrement à proximité des décharges d’ordures.
Outre le fait que ces chiens peuvent être vecteurs de maladies transmissibles à l’aide d’une morsure, ces derniers constituent également un risque sanitaire et de santé publique, vu que bien souvent des chiens errants meurent et sont laissés à l’abandon durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Le risque sanitaire sur le citoyen et l’environnement devient ainsi particulièrement palpable et inquiétant. Les habitants de la localité de Belgaïd espèrent une prise de conscience et une intervention rapide des services concernés avant qu’il ne soit trop tard. Autre localité touchée par ce phénomène, il s’agit bien entendu de Haï el Menzah (ex-Canastel), à l’Est d’Oran. En effet, plusieurs citoyens ont été attaqués par des chiens à leur sortie des mosquées tôt le matin. Selon le délégué M. Rachi Nourredine, la prolifération des chiens errants dans cette localité est due à la multiplication des décharges sauvages, notamment dans les zones boisées et celles d’habitats, l’irrégularité du ramassage scolaire et surtout l’absence des opérations d’abattages ou de capture. Sur ce plan, les services techniques de l’APC sont invités à doter les secteurs urbains de matériels et des équipements adéquats pour lutter et éradiquer ce phénomène qui, au fil des jours, devient une menace dans cette localité d’environ 100 000 habitants.
Medjadji. H