Hier matin, une fillette âgée à peine de dix ans a rendu l’âme, après avoir été mordue par un chien errant au quartier Akid Lotfi, avons-nous appris de la part de M. Yahiaoui, membre de l’Association El Mossalaha.
En effet, une quinzaine de jours après avoir été mordue par un chien errant, B.C. Rania est morte malgré le traitement médical qu’elle a reçu, une disparition tragique qui endeuille toute une famille, mais qui a aussi lourdement choqué ses camarades de classe.
Dans plusieurs de nos précédentes éditions, nous avons abordé le sujet des chiens errants au niveau des différentes communes de la wilaya et également au centre-ville d’Oran, des chiens errants qui se comptent par dizaines, ils sont plus d’une trentaine à haï El Menzah, se déplaçant en meute et en toute liberté, ils sont à Es Seddikia, à proximité de «Batimate Taliane», ils sont partout.
Cette dramatique situation fait partie des préoccupations majeures de la population, mais ne semble pas du tout inquiéter les responsables locaux, sinon comment expliquer la prolifération vertigineuse de ces chiens dans les quartiers et dans les villages.
«Que devient la sécurité des citoyens et leur bien -être qu’on chante sur tous les toits, que devient la lutte contre ce phénomène, pourquoi ne pas faire appel au service de la société «Oran propreté» qui est bien équipée pour la capture de chiens», indique un habitant à El Akid Lotfi, choqué par la mort de la fillette.
«Ça ne fait pas si longtemps, mon fils a été poursuivi par un chien errant, il n’a eu son salut qu’en prenant la fuite», dans ce même quartier, un autre enfant a également été mordu par un autre chien, celui-ci se trouve à ce jour sous traitement. «Jusqu’à quand allons-nous supporter cette lamentable situation», s’interroge un père de famille.
Et dire que le 28 septembre de chaque année, on célèbre la journée mondiale de la lutte contre la rage, alors que les différentes communes de la wilaya d’Oran semblent détenir la palme d’or en matière de propagation de chiens errants et de l’insouciance des responsables concernés, qui ignorent en majorité qu’ils sont pleinement responsables de la sécurité des biens et des personnes relevant de leurs communes respectives et que leurs prérogatives ne s’arrêtent pas uniquement aux attributions de marché et à l’organisation de festivités.
A. Bekhaitia
