Montée des violences en Libye, Alerte rouge aux frontières

Montée des violences en Libye, Alerte rouge aux frontières

La Libye reste le pays qui menace au plus haut degré la sécurité du Nord de l’Afrique.

Des violences sont enregistrées au quotidien, le nombre de morts donne la chair de poule et les conflits tribaux accentuent davantage une menace engendrant plus d’instabilité et d’insécurité. Les retombées de cette multiple guerre aux mille façades ne seront pas sans conséquences sur les pays voisins.

Ce qu’aucun média ne rapporte dans ses reportages, c’est le retour des pro-El Gueddafi assassiné en octobre 2011. Ceux-là même sont en plein combat dans certaines régions de la Libye, notamment autour d’un large périmètre à Syrte, lieu de naissance de l’ancien chef d’Etat d’Al Jamahiriya. La situation est de plus en plus trouble depuis l’installation d’un camp d’entraînement pour les nouvelles recrues de l’Etat islamique ou Daesh.

Chaque clan armé cherche à prendre le pouvoir. Le pays est devenu une vraie base de guerre où chacun se livre à des batailles dramatiques où seul le plus fort survivra. Il demeure que pour l’heure, seuls les miliciens de la mouvance intégriste ou islamiste, selon le lexique occidental, tiennent en otage toute une population qui regrette la vie d’avant 2011. Ces réseaux armés qui semblent agir en puissance développent des appétits plus tendancieux en prescrivant de prendre sous leur contrôle «le principal terminal pétrolier de Libye».

Cette tentative qui n’est pas la première a été avortée par les forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale. Des heurts violents ont opposé les deux camps faisant plusieurs morts et blessés. Nombreux d’entre eux ont été abattus lors des frappes aériennes. Parallèlement à ces chocs violents, l’on compte au moins 17 morts aux frontières tuniso-libyennes dont 13 s’avèrent des éléments de «Fadjr Libya». Une coalition composée de milices intégristes qui tentent de sévir à l’est de la Libye. Ces dernières avançaient vers le terminal d’Al-Sedra, situé entre les villes de Syrte et Benghazi, dans le but d’avoir la mainmise sur toute la région.

La situation, selon des sources militaires, inquiète aussi bien l’Algérie, que la Tunisie et l’Egypte. Dirigée par un certain Tarek Chanina, cette fraction est dans le viseur des forces aériennes pro-gouvernementales. Jusqu’à hier, des combats étaient en cours autour d’Al-Sedra, confirmait, selon plusieurs sites d’information, un responsable d’une unité chargée de protéger les installations pétrolières. De son côté, le général Khalifa Hafter intervient avec ses troupes pour combattre ces milices aux côtés des éléments de l’armée dite régulière. Le pays est en plein désarroi et avance chaque jour vers le chaos absolu.

La capitale et la grande ville de Benghazi sont entre les mains des réseaux terroristes. Un contexte déplorable qui ne laisse pas les pays voisins indifférents, vu que ce sont leurs frontières qui sont menacées. C’est ce qui a motivé le vice-ministre de la Défense nationale à booster ses troupes pour faire preuve de vigilance, tout en inspectant le dispositif sécuritaire pour lequel de gros moyens humains et matériels ont été déployés. Toute consciente des menaces qui guettent ses frontières, l’Algérie ne restera certainement pas les bras croisés. Le chef d’état-major, le général de corps d’armée Gaïd Salah, a d’ailleurs multiplié ses sorties dans ce sens, ne manquant pas d’alerter les éléments de l’ANP en opérant un constat de visu sur la disponibilité des militaires et leur disposition à défendre l’intégrité du territoire. Des mesures supplémentaires ont été prises dans ce sens, alors que le dispositif sécuritaire connaît un renforcement graduel à l’ombre de la recrudescence des violences en Libye. Sur le plan diplomatique, l’Algérie tente de peser par son poids de puissance régionale pour ramener les parties en conflit à s’asseoir autour d’une même table pour animer un dialogue pouvant aspirer à une résolution de la crise qui secoue un pays voisin.

L’Algérie agit dans l’intérêt de sa sécurité et celle de ses citoyens. Reste que la Libye officielle est appelée à faire en sorte de déloger les terroristes des grandes villes. Chose pour laquelle elle devrait compter sur son armée régulière, mais aussi à étendre une politique plus ferme pour arriver à maintenir l’ordre. Mais dans son impuissance sur tous les plans, le gouvernement mis en place est incapable d’aller vers une stabilité. Aucun effort sérieux, aucune détermination et en l’absence d’un plan pour définir les problèmes, ce gouvernement sous le diktat des terroriste livre la Libye à la virilité des réseaux armés.

Un fait qui pourrait être un prétexte pour les Occidentaux, notamment les USA pour intervenir militairement en Libye, surtout après l’arrivée des terroristes de Daesh dans le pays.