Une ère nouvelle. C’est ce que Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif, imagine entre l’Algérie et la France. Une page basée sur des partenariats gagnant-gagnant entre des pays qui, dit-il, ont beaucoup de points communs.
– Des chantiers concrets à identifier, c’est la mission que s’est assignée le ministre français du Redressement productif en visite à Alger. Arnaud Montebourg, qui parle d’un voyage autant «affectif » que «politique», affirmait hier à l’issue d’une audience accordée par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et la communication (PTIC) que l’avenir des relations algéro-françaises tel qu’il l’imagine sera fait de projets nouveaux, notamment dans l’industrie. Des partenariats gagnant-gagnant qui, dit-il, permettront à l’Algérie de s’industrialiser et à la France de trouver de nouveaux marchés. «Nous allons voir à quel point les alliances industrielles gagnant-gagnant pour le nord et le sud de la Méditerranée peuvent permettre à la fois pour l’Algérie de se réindustrialiser et la France de réussir son redressement industriel et productif.» Les deux pays, estime-t-il, ont non seulement un destin commun mais font face aux mêmes réalités : une forte dépendance aux hydrocarbures et un impact négatif de la mondialisation affirmant que «nous avons les mêmes problèmes en France et en Algérie, à savoir une trop forte dépendance aux hydrocarbures, vous du côté producteur et nous du côté consommateur».
Des deux côtés de la Méditerranée, précise le ministre français, le besoin en matière d’emploi se fait sentir. Des jeunes sont à la recherche de perspectives, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. En rencontrant, hier, le ministre de l’Industrie et celui de la Poste et des Technologies de l’information et la communication, des niches de partenariat ont été identifiés à l’instar de la modernisation de la poste et de la fibre optique.
Les mêmes chantiers sont ouverts en France, dira Montebourg, qui plaide pour une mise en synergie des efforts des deux côtés de la Méditerranée en attendant la visite de François Hollande prévue les 19 et 20 décembre prochain.
N. I.