Philippe Montanier, l’entraîneur de valenciennes, revient sur la blessure de Kadir et le processus de remise en forme de l’international algérien. Le coach juge que Foued est prêt techniquement.
– Fouad Kadir se blesse pour la deuxième fois, paye-t-il les frais de la Coupe du monde ?
– Oui, parce qu’il a fait une bonne moitié de saison l’année dernière, une bonne Coupe du monde également à un poste qui n’est pas le sien. Jouer la CM, c’est déjà pas mal pour sa première année en Ligue 1. A son retour, il a eu quelques pépins comme d’autres joueurs, donc, nous avons décidé de leur prolonger leurs vacances.
– Avait-il un programme précis après être rentré ?
– Oui, il en avait un, mais c’est délicat, parce qu’on ne maîtrise pas ce que les joueurs ont fait lors de la Coupe du monde. Pendant trois semaines, ils ont fait une préparation individualisée.
– Il a repris très rapidement, était-ce volontaire de votre part de vite le récupérer ?
– Non, pas spécialement, mais la rééducation se passait tellement bien que tous les feux étaient ouverts, comme Nicolas Penneteau qui avait redémarré un petit peu plus tôt que prévu, comme Carlos Sanchez qui avait redémarré un peu plus tôt aussi, avec sa blessure du genou. Le seul souci qu’il y a, c’est qu’on ne maîtrise pas, et avec des jeunes joueurs comme Foued, ils ont tellement envie qu’ils sont un peu moins à l’écoute. Ils vont au-delà, et parfois il y a de petits problèmes musculaires.
– Lors du match contre Marseille, il ne devait jouer que 60 minutes, mais il a voulu continuer. Etait-ce une erreur de sa part ?
– Non, on regrette tous, lui le premier. Il est facile, une fois que l’on connaît la suite des choses, de dire ce que l’on aurait dû faire pour ne pas que cela arrive. Ce qui est sûr, c’est que sa rééducation s’est hyper bien passée, vraiment sans souci, il était en avance. Musculairement, après les tests, il était très bien, mais rien ne remplace la compétition et il arrive parfois que sur des blessures de ce style, ça lâche un petit peu.
– Pourtant, vous avez souhaité prolonger son contrat, même blessé… Vous comptez sur lui ?
– Bien sûr, il lui faut aussi du soutien parce qu’il se retrouvait en fin de contrat. Il ne faut pas le laisser dans la difficulté et lui dire «ne t’inquiètes pas, vas à fond dans ta rééducation». Nous avons été cohérents par rapport à ce que nous lui avions proposé avant la blessure, c’est-à-dire une prolongation, ça aurait été difficile, après la blessure, de changer d’avis.
– Et maintenant, où en est-il ?
– Il a repris techniquement. Je pense qu’il reprendra avec le groupe la semaine prochaine. Après, ce sera la compétition, mais ce coup-ci, nous serons extrêmement prudents.
– Cette fois-ci, passera-t-il par le Championnat de football amateur ?
– Oui. Souvent, quand les joueurs reviennent de blessure, il passe par le CFA.
– Cette erreur risque-t-elle de le pénaliser ?
– Ce sont les aléas du football, avec une blessure, il y a des conséquences. Mais sa carrière est longue, même s’il loupe un match, ce n’est pas la fin du monde, il y en aura d’autres.
– Cela ne va-t-il pas le déstabiliser ?
– Je pense, parce que là, il avait le cœur à participer au match contre le Maroc, c’est la carrière d’un footballeur.
– Quelque chose à lui souhaiter ?
– Qu’il se remette bien, même s’il s’est déjà pas mal remis, mais nous serons bien prudents pour l’amener en puissance jusqu’à la fin de saison.
