Les montagnes à béjaia s’y prêtent : L’écotourisme, une solution durable

Les montagnes à béjaia s’y prêtent : L’écotourisme, une solution durable

Connue pour ses sites féeriques, ses plages envoûtantes, Béjaïa compte d’autres potentialités que les jeunes du mouvement associatif veulent développer.

«Le rôle de l’écotourisme dans le développement local et la création de l’emploi et la richesse», était le thème d’une conférence organisée avant-hier, par le collectif des jeunes «Fakar M’dintek» et quelques experts du domaine du tourisme, dont Mourad Khoudil et Kamel Ifaticen, qui ont mis la lumière sur l’importance et l’urgence de renouer avec son patrimoine, qu’il convient de protéger, s’agissant d’une source et d’un outil durable et efficace à même de consolider l’économie locale et nationale dans une conjoncture de crise.

Développer un tourisme qui recèle des valeurs culturelles, des traditions matérielles et immatérielles du village de Amtek et crée de l’emploi pour les jeunes, mais également sauvegarder la nature, tels sont les objectifs assignés à l’événement qui s’est tenu à l’école primaire de Amtek-Ouhani. Le collectif des jeunes «Fakar M’dintek» a voulu intervenir en collaboration avec l’association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel de la ville de Béjaïa. Un projet concret et durable a été présenté pour développer le tourisme de la wilaya de Béjaïa, jusque-là axé sur son volet balnéaire. Le collectif d’architectes et d’ingénieurs envisage d’implanter un village agrotouristique et de tourisme montagnard à Tazeboujt pour révéler le patrimoine immatériel amazigh et naturel de la région. Selon le collectif, il s’agit de proposer une solution aux gens du village Arch Aït Oumar Ouali comme la construction du premier village d’écotourisme à Béjaïa qui ne manquera pas de se traduire positivement sur leur mode de vie parce qu’il va permettre la création d’emplois et de richesse. Sur fond d’un programme riche, des ateliers destinés aux enfants et aux adultes et animés par l’association Ardh, Tamzgha Builders, le Parc national de Gouraya et la Conservation des forêts, les organisateurs espèrent sensibiliser les habitants de la région sur le potentiel matériel et immatériel que possède le village de Amtek et qu’une fois bien exploité, les jeunes ne souffriront plus du chômage. Sur ce point, Manel Djoulane ingénieur en génie civil et partenaire de «Faker M’dintek» affirme que l’écotourisme va dynamiser la région, «nous visons plusieurs objectifs à travers cet événement, nous aspirons à ensibiliser les gens sur l’importance de l’écotourisme et la richesse qu’il peut induire».La réflexion était au rendez-vous. Les débats n’ont pas manqué d’intérêt et les réactions sont plus que positives. Il reste à savoir que les pouvoirs publics comptent apporter comme soutien à un mouvement associatif dont les intentions sont plus que louables. Connue pour son statut de ville touristique, Béjaïa compte des potentialités autres que celles liées à la villégiature balnéaire, qui nécessite elle aussi d’être repensée pour un meilleur rendement. Il va de soi que des recommandations seront remises à qui de droit, afin de concrétiser ce projet, qui tient à coeur une jeunesse qui n’a comme souci que de développer la région montagneuse, une manière indirecte de freiner l’exode rural et sédentariser un tant soit peu une population qui n’aspire qu’à une vie meilleure, faite de travail et de bien-être au sein même des villages les plus reculés.