L’usine d’assemblage et de maintenance de tramways, Cital a été inaugurée aujourd’hui. Elle devrait assembler 213 rames de tramways CITADIS, soit 5 rames par mois, avec l’objectif d’atteindre un taux d’intégration industrielle de 30% à l’horizon 2017-2018.
L’Algérie vient de se doter d’une usine de montage des voitures de tramway. Cette usine implantée à Annaba a été mise en service ce matin lors d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, son homologue français, Laurent Fabius, étaient présents à cette inauguration. Etaient également présents les ministres de l’Industrie et des mines et des Transports, respectivement Abdeslam Bouchouareb et Amar Ghoul, aux côtés de Jean-Louis Bianco, représentant spécial pour les relations avec l’Algérie, ainsi que des présidents d’entreprises nationales parmi lesquels le président-directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Salah Malek, et plusieurs patrons d’entreprises françaises
En matière d’emploi, cette usine, issue d’un partenariat entre l’Entreprise de constructions de matériels et d’équipements ferroviaires (Ferrovial), l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et la société française Alstom, emploiera 400 personnes, entre cadres et employés, et génèrera 1.000 autres emplois pour la maintenance, répartis sur des projets prévus sur tout le territoire national.
Cital va produire des voitures de tramway de type Citadis 302, semblables à celles circulant à Oran, avec des rames constituées de 5 modules d’une longueur de 32,5 m pour une capacité de 222 passagers, et de type Citadis 402 (type tramway d’Alger et de Constantine) avec 7 modules d’une longueur de 43,7 m pour une capacité de 302 passagers.
Ce partenariat « concrétise la volonté d’aller de l’avant pour une économie développée » en Algérie, a indiqué lors de cette cérémonie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Pour le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, il s’agit d’un partenariat « intelligent et réussi », soulignant qu’à travers cette « belle réalisation », les deux parties vont « travailler ensemble, la main dans la main, pour que l’Algérie se développe en un marché régional après avoir développé le pôle ferroviaire attendu pour la région ».
Développer un réseau de 200 sous-traitants
Ce partenariat permettra par ailleurs de développer un tissu économique et industriel ferroviaire, à Annaba autour de l’usine, et dans toute l’Algérie autour des centres de maintenance, ce qui permettra aussi de développer le tissu industriel des PME. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb a indiqué que cette usine qui collabore actuellement avec 60 sous-traitants s’est engagée à atteindre, à terme, quelque 200 sous-traitants, ce qui est de nature à encourager un taux important d’intégration.
H.M