Après plusieurs épisodes dramatiques dus aux émanations du monoxyde de carbone qui a endeuillé des familles algériennes, causant, l’année dernière pas moins de 132 décès, le phénomène frappe encore en ce début de 2018. En effet, depuis le 1e janvier jusqu’au 27 du même mois, le tueur silencieux a provoqué la mort à 16 personnes.
Durant cette période, «16 personnes ont trouvé la mort et 160 autres ont été intoxiquées par le monoxyde de carbone avant qu’elles ne soient secourues par nos services, à travers le territoire nationale», a révélé, hier, le chargé de communication de la direction de la Protection civile.
Contacté par téléphone dans la matinée d’hier, le responsable de ce corps constitué, a déploré le rythme pris par le nombre des décès, provoqués par le monoxyde de carbone, devenu source d’inquiétudes pour d’abord la Protection civile et puis les autorités publiques. Ceci, avant d’ajouter que «pourtant, devant ce phénomène qui prend de l’ampleur à chaque période hivernale, la direction de la Protection civile lance, à travers l’ensemble du territoire national, des campagnes de sensibilisation dans le but, justement, de baisser le nombre de victimes».
En revenant au bilan, plus exactement à propos des personnes décédées, il précise que «le total de victimes ne se limite pas aux 16 personnes décédées, qui, malheureusement, ont rendu le dernier souffle rapidement, sans aucune résistance face à la douceur mortelle du CO», a-t-il déploré.

Pour ce qui est des personnes qui sont sorties indemnes, notre interlocuteur a expliqué que «les 160 autres personnes ont été secourues après avoir été incommodées par le monoxyde de carbone. Elles ont échappé à une mort certaine. Car, la majorité des personnes sauvées ont été retrouvées dans un état d’inconscience». À ce titre, faut-il souligner que le monoxyde de carbone est un gaz issu de la combustion de substances diverses (bois, gaz, charbon etc.)
Face à ce danger, la Protection civile rappelle, à chaque rendez-vous, l’importance de faire aérer les demeures et lieux d’habitation. Dernier incident en date, notre interlocuteur rappelle la mort, samedi, d’un jeune de 18 ans dans la wilaya de Tiaret. «Les secours de la Protection civile sont intervenus pour évacuer le corps sans vie de la victime, asphyxiée mortement par le CO, dans une habitation en cours de construction, sise au village dit Ghellal, commune et daïra d’Oued Lil», a-t-il indiqué pour expliquer l’intervention de la PC. «La personne décédée est asphyxiée par le monoxyde de carbone, émanant d’un réchaud à gaz, se trouvant dans une bâtisse qui était en principe aérée», a-t-il dit en évoquant les circonstances du drame. Enfin, la même source a tenu à alerter la population en indiquant que le monoxyde de carbone peut frapper durant toute l’année, selon le niveau d’utilisation des moyens de chauffage.
Mohamed Amrouni