Le Monk fruit, originaire d’Asie, détrônera t-il, un jour, le fameux stevia, ce sucre extrait d’une plante qui, peu à peu, prend la place des édulcorantsartificiels dont les consommateurs en quête de naturalité se détournent de plus en plus. En tout cas, cet obscur petit fruit ovale qui ressemble à un cousin du kiwi possède un sacré potentiel : son pouvoir sucrant est 300 fois supérieur à celui du sucre blanc (saccharose) et même du stevia ! Connu depuis des lustres en médecine chinoise pour traiter le diabète, l’obésité mais aussi les maux de gorge, il doit son nom aux moines bouddhistes qui le cultivaient jadis.
Pour l’heure, le Monk fruit version « faux sucre » n’est commercialisé qu’aux Etats-Unis où de nombreuses marques l’ont intégré dans des gammes zéro calorie (boissons, jus de fruit, glaces…). La marque Spenda par exemple, bien connue pour ses édulcorants à base de sucralose, vend la poudre blanche en paquet ou en boite, et dosable à la cuillère, sous le nom de Nectresse.
Selon l’AFP, la recherche, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nutrition Research, reste limitée à son application sur les animaux. Par conséquent, il est trop tôt pour savoir si son utilisation recèle des risques potentiels pour la santé… Toujours est-il que sur des souris, ce drôle de fruit inhiberait l’hyperglycémie (concentration en sucre trop élévée dans le sang) et révélerait, par ailleurs, des propriétés anti-cancer et anti-diabète. La Food and Drug Administration, la puissante agence américaine des produits alimentaires et des médicaments, n’a émis aucune restriction ou interdiction depuis qu’elle a donné son feu vert à ce nouvel édulcorant en 2009. Affaire à suivre…