L’Algérie disputera la 23e édition du Mondial masculin de handball du 11 au 27 janvier en Espagne, avec l’objectif de passer au tour principal (2e tour), profitant notamment du changement du système de compétition qui permet aux quatre premiers du groupe de se qualifier contre trois précédemment.
Cet objectif, fixé par le sélectionneur national Salah Bouchekriou, est loin d’être une sinécure, dans un groupe très difficile où figurent notamment le pays organisateur, médaillé de bronze lors de la précédente édition en 2011 en Suède, la Croatie et la Hongrie, respectivement 5e et 7e. L’entraîneur du Sept national a été cependant clair, net et précis : «la qualification passera par deux victoires contre l’Egypte et l’Australie, les deux autres équipes du groupe D qui sont, plus ou moins, du même calibre des Verts, tandis que l’Espagne, la Croatie et la Hongrie sont un cran au-dessus».
«Notre mission ne sera pas aisée en Espagne. Toutefois, notre participation ne sera pas juste pour la participation d’autant plus qu’il y a quatre équipes qui se qualifient au 2e tour. Notre objectif d’abord est de passer au 2e tour et remporter les matches face à l’Egypte et l’Australie», a déclaré Bouchekriou avant le départ pour la Croatie, lieu du dernier stage. C’est ainsi que les choses sérieuses commenceront le 15 janvier avec ce derby africain Algérie-Egypte, suivi deux jours après (le 17 janvier) par le match face à l’Australie que les coéquipiers de Messaoud Berkous avaient largement battue lors du Mondial-2011 sur le score de 27 à 18.
La rencontre contre l’Egypte constitue un «remake» de la demi-finale du championnat d’Afrique 2012 au Maroc et cette victoire algérienne 26-25 avec un dernier but des Verts inscrit dans la dernière seconde par Ryad Chahbour, offrant ainsi à l’Algérie sa revanche de la demi-finale perdue contre les Pharaons lors du championnat d’Afrique 2010 en Egypte.
Préparation perturbée et effectif décimé
La préparation des hommes de Bouchekriou, dont ce sera le quatrième championnat du Monde en tant qu’entraîneur, a été cependant quelque peu perturbée en raison, notamment, de l’arrêt du championnat d’Algérie depuis 16 mois, ce qui s’est répercuté sur la condition physique des joueurs locaux qui ont dû se rabattre sur les rencontres amicales.
Après trois tests amicaux victorieux contre le Paris SG Handball et deux clubs français de D2, l’Algérie est passée aux choses sérieuses en affrontant la Slovaquie et la Slovénie avec, comme issue, deux défaites 31-24 et 29-19. Après ces deux revers, la sélection algérienne s’est réveillée face à son homologue saoudienne qu’elle a battue 25-19, alors que le match contre la Norvège a été carrément annulé après un premier report.
Des résultats qui confirment toute la difficulté de la mission des Verts face à de grosses cylindrés, sachant que les Algériens se sont retrouvés au complet seulement à trois reprises depuis le tournoi pré-olympique d’avril 2012 en Espagne, ce qui pourrait jouer de mauvais tours à leur cohésion. Côté effectif, Bouchekriou devra composer sans son gardien de but Abdelmalek Slahdji, fraîchement parti à la retraite internationale, Rabah Soudani, Malik Boubayou et Filah Belkacem, blessés ainsi qu’Abdelhafid Hedjaïdji convalescent, tandis que Saci Boultif sera du voyage mais devra porter des lunettes de protection depuis son opération à un oeil il y a quelques semaines.
Une cascade de forfaits qui ont obligé donc Salah Bouchekriou à rappeler en équipe nationale Abderrahim Berriah, Yacine Bouakaz ou encore le «vétéran» Hichem Boudrali (35 ans), pour en finir avec ce casse-tête chinois de la liste des 16 joueurs à retenir pour le Mondial ibérique. Outre l’objectif de qualification au tour principal, l’Algérie tentera de faire d’une pierre deux coups en égalant ou, pourquoi pas, faisant mieux qu’en 1995 et 2001 lorsqu’elle avait terminé à la 13e place sur 24 équipes engagées, son meilleur résultat en 12 participations.
R. S.
