Mondial au Brésil, hadj et omra, Les voyagistes dénoncent leur exclusion

Mondial au Brésil, hadj et omra, Les voyagistes dénoncent leur exclusion

Le syndicat national des agences de voyages se plaint de l’environnement dans lequel travaillent les agences et appelle à la libération des initiatives des porteurs de projets touristiques.

L’Algérie compte actuellement quelque 1175 agences de voyages dont 250 adhérentes au Snav et 150 en attente d’agrément. Mais ces agences font face à des blocages qui entravent leur développement. Des entraves mises en évidence par le président du Snav, Bachir Djeribi qui était aujourd’hui l’invité du Forum du quotidien Liberté.



Selon lui, ces agences de voyages rencontrent des contraintes pour exercer leur activité. Il a commencé par qualifier d’insuffisant le quota des hadjis qui leur a été réservé par l’Office nationale du Hadj et de la Omra (ONHO), à savoir 10 000 hadjis parmi les 28 800 hadjis prévus pour cette année 2014. Il dira à ce propos que «la création de l’ONHO est une sorte de nationalisation des opérations du Hadj et de l’Omra», estimant que « les citoyens doivent être libres de choisir les agences de voyages qui vont les accompagner pour faire leur pèlerinage ».

Sur les 1175 agences qui existent en Algérie, seulement, dit-il, « 200 agences sont agréées par l’ONHO pour assurer ce service », déplorant dans la foulée l’obligation faite aux agences ayant trait à la location d’hôtels à proximité des lieux saints, et ce, affirme-t-il, « sans se soucier si ces hôtels répondent aux besoins des hadjis ». Il a également déploré la caution de 3 millions de dinars que les autorités saoudiennes exigent des agences de voyages algériennes, estimant que « cette caution devrait être déposée dans les banques nationales et non pas dans des banques saoudiennes ».

Abordant le transport des supporteurs de l’Équipe nationale de football au Brésil, le président du syndicat a dénoncé l’exclusion des agences de voyages privées dans cette opération. «Pourquoi ils nous privent de cette opportunité?», s’est interrogé Djebiri qui ne nie pas le manque de professionnalisme de certains opérateurs. D’ailleurs, il a appelé à ce que les pouvoirs publics communiquent les noms des agences défaillantes et leur retirer l’agrément. Une suggestion qui s’ajoute à la révision des critères d’octroi de licences en exigeant un certain niveau de professionnalisme.

Le président du syndicat national des agences de voyages a par ailleurs estimé que «le secteur du Tourisme en Algérie souffre d’un important déficit en termes de formation et de communication». Il a rappelé dans ce sens la nécessité du recyclage des professionnels et de la mise à niveau des agences. Il a préconisé aussi la présence d’une représentation de l’Office national du Tourisme dans les ambassades d’Algérie à l’étranger pour promouvoir la «destination Algérie» et a plaidé pour plus de facilitations dans les procédures d’octroi de visas aux étrangers qui veulent visiter l’Algérie.

Lahcene Brahmi