Mondial 2022 au Qatar : la justice brésilienne et le FBI enquêtent Médicaments: La production nationale a réduit de 25% les importations

Mondial 2022 au Qatar : la justice brésilienne et le FBI enquêtent Médicaments: La production nationale a réduit de 25% les importations

par R. Yazid Alilat

  L a justice brésilienne et le FBI américain enquêtent sur un virement de 22 millions de dollars effectué par le Qatar dans le cadre du soupçon de corruption sur l’attribution de l’organisation de la coupe du Monde de football de 2022 à ce pays du Golfe, rapporte lundi Médiapart.

Ce virement, qui a transité par une filiale de la banque française du Crédit mutuel, a éveillé les soupçons des enquêteurs lorsqu’ils ont découvert que la somme a atterri sur le compte ouvert à la banque Pasche Monaco par l’ancien président de la Fédération brésilienne de football (CBF), Ricardo Teixeira, peu après le vote de décembre 2010 qui a attribué le Mondial au Qatar. Selon les révélations du site d’informations Médiapart, l’ancien président de CBF, qui a du démissionner à cause de plusieurs scandales de corruption, est suspecté d’avoir pris part au système présumé visant à acheter des votes pour le Qatar parmi les 22 électeurs de la FIFA. En ce qui concerne l’ouverture du compte auprès de la Pasche Monaco, son directeur Jürg Schmid avait expliqué qu’il avait accepté Texeira comme client, alors même qu’il avait été refusé par toutes les autres banques monégasques.

Ricardo Teixeira fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour corruption émis par le Département de la justice et l’enquête se déroule en coopération avec les autorités judiciaires monégasques et suisses.

L’industrie pharmaceutique algérienne ne doit plus se contenter de produire des génériques et doit aller vers d’autres produits, dont les biosimilaires, a estimé, hier lundi, M. Farid Benhamdine, président de la société algérienne de Pharmacie. Il a expliqué dans une intervention à la radio nationale que la hausse de la production pharmaceutique nationale a permis de réduire de 25% la facture des importations de médicaments. ‘’Les génériques sont la plus grosse partie de la production nationale, soit 90%, les 10 % restant sont des princeps », a t-il indiqué. Selon M. Benhamdine, ‘’plus de 50% de nos besoins en médicaments sont fabriqués localement avec l’objectif d’atteindre les 70% de production locale ». ‘’Maintenant, va-t-on s’arrêter seulement à la production de génériques ou aller vers d’autres voies, comme les produits innovants ? A-t-on les capacités d’un projet dans ce sens pour être dans l’antichambre des grands laboratoires ? », s’est-il interrogé. Pour lui, il faut ‘’d’abord revoir la formation, car la formation actuelle est complètement à revoir, il y a des challenges à faire ». ‘’Aujourd’hui, le pharmacien a d’autres horizons, et il faut que la formation soit revue. Il faut se lancer dans la recherche, qui est un élément indispensable de survie dans les pays en développement », préconise le président de la Société algérienne de pharmacie. En outre, il a souligné qu’il faut ‘’spécialiser les pharmaciens pour répondre aux impératifs de demain, et il faut réfléchir comment créer des centres de recherche, car il ne faut plus maintenant se suffire de la production de génériques ». ‘’Il faudrait que les opérateurs, a-t-il dit, s’impliquent dans le projet de mise en place de centres de recherche, car nous sommes très en retard en matière de recherche développement ». D’autre part, il estime que l’Etat doit s’impliquer dans ce processus en le soutenant, ainsi que le secteur privé, qui doit s’associer à ces recherches. ‘’Il y a des instituts de recherche, il y a des laboratoires, comme pour le séquençage de l’ADN, mais l’Etat doit les soutenir », a-t-il précisé. Sur les importations de médicaments, dont l’enveloppe est estimée à trois milliards de dollars annuellement, M. Benhamdine a expliqué qu’aucun pays au monde ne consomme 100% de sa production, et ‘’l’enveloppe a baissé de 50% ». ‘’Mais, nous consommerons les produits issus des produits chimiques, des génériques dans leur majorité », a t-il souligné, avant de relever que la facture annuelle des importations de médicaments à l’échelle mondiale est de 1000 milliards de dollars. ‘’Nous ne sommes pas de gros consommateurs, nous sommes des petits consommateurs dans la région », explique M. Benhamdine, selon lequel ‘’dans les dix ans à venir, l’enveloppe mondiale va évoluer à 1500 mds de dollars, et les produits qui vont évoluer ce sont les biosimilaires, qui ont un taux de progression de 25%/an, alors que les produits biologiques seront de 5%/an. » Et, d’ici à 2030, estime le président de la Société algérienne de pharmacie, la centaine d’usines, qui seront réalisées en Algérie devront être orientées vers l’exportation, et non seulement la production de génériques. » Actuellement, l’Algérie compte 80 producteurs de médicaments, dont des grands groupes internationaux et 40 importateurs, dont des producteurs, selon le ministère de la Santé. ‘’On a atteint les 65% de production de médicaments localement », explique-t-on de même source.