Vahid Halilhodzic a quitté le stade de Porto-Alegre sans un mot pour les médias après l’élimination de l’Algérie en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Le sélectionneur des Fennecs ne s’est tout simplement pas présenté en conférence de presse, malgré les obligations médiatiques imposées par la FIFA et l’insistance du service de presse de la sélection algérienne.
En pleurs dans les vestiaires, après avoir essuyé des larmes sur le terrain, le Franco-Bosniaque n’a pas dit officiellement au-revoir à ses joueurs. Mais son départ de son poste de sélectionneur l’Algérie ne fait plus aucun doute. Son attitude sur la pelouse après le match était sans équivoque. «Coach Vahid», d’abord prostré de longues minutes devant son banc de touche, a ensuite donné l’accolade à chacun de ses joueurs, puis aux membres de son staff avant d’aller saluer les supporteurs en positionnant la main sur son coeur à plusieurs reprises.
Cela ressemblait fortement à des adieux pour celui qui aura passé trois ans à la tête des Fennecs et qui a ouvertement ignoré, ces derniers mois, les propositions de prolongation du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Ce dernier, présent hier sur la pelouse au coup de sifflet, est d’ailleurs venu réconforter son futur ex-sélectionneur en lui donnant quelques tapes amicales dans le dos.
«Le coach ne nous a pas encore fait ses adieux. Mais on l’a tous remercié et embrassé car il a fait du très bon travail, et aujourd’hui l’équipe est ce qu’elle est grâce à lui, a confié Madjid Bougherra. On sait qu’il ne va pas prolonger, mais il mérite de sortir par la grande porte, parce qu’ il a beaucoup donné à l’équipe nationale.»
Avec le départ de Vahid Halilhodzic, une nouvelle page s’ouvre en Algérie où l’arrivée de Christian Gourcuff, l’ancien entraîneur de Lorient actuellement sans club, est régulièrement annoncée. Mais il sera difficile d’effacer le souvenir de «Coach Vahid» après ce superbe parcours en Coupe du monde.
