La majorité des sélections nationales qualifiées à la Coupe du Monde 2010 de football en Afrique du Sud (11 juin-11 juillet) ont préféré préparer l’évènement en altitude, pour booster leurs globules rouges, le reste des sélections ayant opté pour le bord de mer et son climat plus doux.
Vingt-deux des trente-deux équipes ont choisi leur camp de base dans la région de Johannesburg (1.750 mètres d’altitude), en particulier les Sud-Américains (Brésil, Honduras, Chili, Mexique et Argentine), déjà habitués à l’altitude. Selon Jon Patricios, médecin du sport à Johannesburg et consultant pour des équipes étrangères, les joueurs qui ont choisi de se préparer en bord de mer « ne vont pas avoir le même niveau que ceux qui auront séjourné en altitude.
Ces derniers se seront adaptés à l’altitude et auront plus de globules rouges et donc plus d’oxygène ». Un autre médecin, qui ne souhaite pas être nommé, estime de son côté que l’altitude « a des effets énormes ».
Les joueurs se fatiguent plus vite, surtout en deuxième mi-temps, et ce, même s’ils ne restent qu’une courte période en altitude », dit-il. Si les équipes vivant en altitude auront probablement un léger avantage, « cela ne veut pas dire qu’elles vont gagner tous les matches ! », nuance le docteur Patricios.
En contrepartie, les sélections qui ont parié sur un séjour au bord de la mer bénéficieront de la douceur du climat, si rigoureux à Johannesburg avec des températures frôlant les O°C durant l’hiver austral, et de la tranquillité des lieux.
Par exemple, l’Algérie, le Nigeria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Grèce, basés à Durban (sud) ont également opté pour un camp de base les pieds dans l’eau, alors qu’elles vont devoir jouer plusieurs matches en altitude.
« Ce n’est vraiment pas un problème », assure Jiri Dvorak, responsable médical de la Fédération internationale de football (Fifa). « La plupart des équipes se préparent en Europe (…) où elles s’entraîneront à la même altitude que Johannesburg », précise-t-il.