Six nations se présentent comme les grands favoris du Mondial 2010, entre les trois pays les plus titrés en Coupe du monde, le Brésil (5 titres), l’Italie (4) et l’Allemagne (3), et ceux qui ont impressionné en qualifications, l’Espagne, l’Angleterre et les Pays-Bas.
Eternels favoris. A eux trois, ils ont remporté deux tiers des Coupes du monde disputées (12 sur 18), et au moins l’un d’eux a figuré dans chacune des sept dernières finales… Le Brésil (cinq titres mondiaux) s’est adjugé les deux trophées qu’il a disputés depuis le dernier Mondial (Copa America 2007 et Coupe des Confédérations 2009) et a vécu un parcours de qualifications aisé. La Seleçao a connu une montée en puissance en 2009 (14 victoires, 2 nuls et une seule défaite) qui étouffe quelque peu les doutes liés au cas Dunga : le sélectionneur, en poste depuis août 2006, a longtemps été honni pour sa frilosité, pas très « foot samba ».
Ecartant Ronaldinho, en méforme, il a confié les clefs à Kaka et l’attaque à Robinho et Luis Fabiano, avec bonheur. L’Italie (4 Coupes du monde), pourtant tenante du titre, fait plutôt profil bas. En qualifications, elle n’avait que l’Eire comme vrai concurrent, et ne l’a pas battue. A la Coupe des Confédérations, elle s’est fait sortir dès le premier tour.
Le sélectionneur Marcello Lippi, sacré en 2006, peine à rajeunir son groupe, un peu vieillissant (Buffon, Cannavaro, Pirlo, Camoranesi etc.). Mais les Azzurri sont meilleurs quand on ne les attend pas… L’Allemagne (trois titres mondiaux), régulièrement présente aux rendez-vous (finaliste en 2002, 3e en 2006, finaliste de l’Euro 2008), a montré sa force en battant deux fois la Russie en qualifications. Joachim Löw dispose d’un milieu fourni (Ballack, le capitaine, Schweinsteiger, la valeur sure, et Ozil, la jeune perle) mais d’une attaque perturbée par les méformes ou blessures (Gomez, Klose, Podolski).
Parmi les forces montantes, l’Espagne a réalisé le grand chelem en qualifications (dix victoires en autant de matches), et n’a connu qu’une défaite depuis février 2007 (en demi-finale de la Coupe des Confédérations 2009, face aux Etats-Unis). Elle s’appuie sur une ossature très « clasico » (Puyol, Piqué, Xavi et Iniesta au Barça, Casillas, Sergio Ramos et Xabi Alonso au Real) et deux grands buteurs (Villa et Torres), et propose un jeu qui fait rêver tous les entraîneurs. Son titre de championne d’Europe en 2008 pourrait avoir libéré la « Roja » qui a toujours calé avant le dernier carré en Coupe du monde. L’Angleterre, grande absente de l’Euro 2008, s’est métamorphosée sous la houlette de Fabio Capello et a survolé ses qualifications. Maître Capello a réussi à faire faire jouer ensemble Gerrard et Lampard, à gérer le cas Beckham et à pallier le manque de buteurs en misant sur Rooney (neuf buts). La pression sera cependant énorme : l’Angleterre n’a plus franchi les quarts de finale d’un Mondial depuis… 1990..
Par A.F.P.