Le Forum annuel « EtatsUnis-Monde musulman » se poursuivait lundi à Doha, capitale du Qatar, avec la participation de plusieurs personnalités politiques, dont M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika.
Les participants à ce septième Forum consacré à l’avenir des relations entre les EtatsUnis et le Monde musulman, ont insisté sur la nécessité de voir ces relations fondées sur « un respect mutuel », préservant les intérêts des deux parties en vue d’un nouveau départ dans les relations bilatérales.
Ils ont également appelé à un règlement équitable de la question palestinienne, condition pour une véritable ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations EtatsUnis-Monde musulman.
« Les relations entre Etats-Unis et le Monde musulman ne sont pas nouvelles, (…) et il existe des points positifs dans plusieurs domaines », a affirmé le Premier ministre qatari cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al-Thani, tout en relevant « certains désaccords à aplanir ».
Le responsable qatari a aussi appelé les EtatsUnis à opter pour des politiques qui prennent en considération l’environnement politique, économique et idéologique des pays arabes et musulmans.
« L’objectif de cette rencontre est de passer d’une phase de dialogue et des débats à une autre phase visant à faire des recommandations sur les politiques nécessaires à appliquer », a déclaré le Premier ministre qatari.
« Il y a beaucoup de travail commun que les Etats-Unis et le monde musulman doivent faire pour dépasser certains obstacles », a-t-il ajouté. Samedi, à l’ouverture de ce Forum à Doha, le président américain Barack Obama avait annoncé, dans un enregistrement vidéo, la nomination de l’avocat Rashad Hussain en tant que émissaire américain auprès de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), souhaitant « renforcer les partenariats avec le monde musulman et en développer d’autres ».
Les participants au Forum de Doha ont, par ailleurs, accordé un grand intérêt à la cause palestinienne considérée comme la question centrale du monde musulman.
Dans ce sens, les participants ont souligné la nécessité de régler le conflit israélo-palestinien sur la base de deux Etats et dénoncé le blocage des négociations de paix entre les deux parties en raison du maintien par Israël de sa politique de colonisation dans les territoires palestiniens occupés et la persistance du blocus dans la bande de Ghaza.
Les participants au Forum de Doha ont aussi insisté sur l’importance de relever tous les défis auxquels est confronté l’ensemble de la communauté internationale, en vue de parvenir à une solution pacifique, globale et définitive à la question palestinienne.
Dans ce même contexte, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a indiqué lundi avoir « bon espoir » d’une relance cette année de « sérieuses » négociations de paix israélo-palestiniennes.
« J’ai bon espoir que cette année sera marquée par le début de sérieuses négociations » entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré Mme Clinton, dans son discours à Doha.
De son côté, le chef des négociateurs palestiniens Saëb Erekat a appelé, dans son allocution, devant le Forum de Doha, le président américain Barack Obama à reconnaître l’existence d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 vivant aux côtés d’Israël.