La laiterie de Draâ Benkheda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, connaît depuis hier un conflit entre les travailleurs et leur employeur.
Depuis hier, des travailleurs, parmi les 300 ouvriers de la laiterie, ont débrayé pour demander la renationalisation de l’entreprise, passée depuis quelques années aux mains d’un opérateur privé, et dénoncer les perturbations dans l’approvisionnement en poudre de lait de leur unité. Ce mouvement de grève fait suite à la tenue de l’assemblée générale des travailleurs la semaine dernière.
Les grévistes sont montés au créneau pour dénoncer d’autres manquements, notamment l’outil de production, la panne de certains équipements et la non tenue de la promesse de lancer la chaîne de yaourt. Ils ont sollicité les pouvoirs publics à revenir sur leur décision de privatisation de cette unité du groupe Giplait, car depuis qu’elle a changé de main les choses ne sont plus ce qu’elles étaient, allant même jusqu’à douter de la qualité du lait de sachet pasteurisé. Les protestataires entendent même radicaliser leur mouvement de grève dans les prochains jours si leurs revendications ne sont pas prises en charge. Par ailleurs, en fin de semaine écoulée à l’ex-ENEL de Fréha, devenue Electro-industries, à l’est de la wilaya de Tizi Ouzou, un conflit est né entre des travailleurs candidats à l’élection des membres du comité de participation (CP) et la direction générale de l’entreprise. Ces mêmes candidats ont débuté une grève de la faim pour la demander le report de la date de la tenue de cette élection puisque l’employeur a accepté la revendication, c’est la sanction d’un employé de cette même unité pour manquement aux règles de discipline, selon une source proche de la direction générale qui a donné naissance à un autre conflit. Hier, l’employé sanctionné par une mise à pied, adhérent à une organisation des fils de chahid, est monté au créneau pour revendiquer «l’application stricte des lois liées aux retraités revenus pour occuper indûment des postes de responsabilité, la radiation définitive des rangs de l’UGTA du SG et du collaborateur, auteur de l’agression» et son rétablissement et celui d’«autres travailleurs lésés dans leurs droits socioprofessionnels». Le portail d’accès à l’entreprise a été fermé hier au directeur général, deux syndicalistes et un autre cadre dirigeant par des membres de l’organisations des fils de chahid en guise de soutien à leur camarade. Ils ont exigé la levée des sanctions prises à son encontre. Enfin, même à l’ENIEM l’élection des membres du CP a été à l’origine d’un conflit entre des travailleurs et la direction au courant de la semaine dernière. Il a fallu que l’employeur accède à la revendication des grévistes, à savoir la convocation d’une autre assemblée générale élective des membres du CP, pour que les choses retrouvent leur cours normal. Donc, depuis la fin de la semaine passée on recueille des candidatures pour le nouveau CP dont l’élection pourrait avoir lieu dans, au plus tard, une quinzaine de jours, selon une source proche de la direction, alors que le président directeur général Yaddaden Dahmane aurait été promu à un autre poste au niveau) du groupe INDELEC. Pour le moment c’est Boudiaf Ouamar, responsable de la direction de la planification, du contrôle de gestion et de l’audit, qui succède à Yaddaden.
Par Hamid Messir
