Mokri répond à Saïd Sadi et le qualifie de menteur

Mokri répond à Saïd Sadi et le qualifie de menteur

Lors d’un entretien accordé au journaliste Mohammed Sifaoui, l’ex-chef du RCD, le Dr Said Sadi, a abordé plusieurs sujets en relation avec l’Algérie actuelle et celle des années 1990, l’homme politique et écrivain, à notamment critiqué les manuels scolaires de l’école publique Algérienne, allant même jusqu’à dire qu’il s’agit d’une « pédagogie du meurtre ».

Said Sadi, l’emblématique figure de l’opposition et de la lutte contre l’islamisme intégriste pendant les années 1980 et 1990, a été l’invité du journaliste Mohamed Sifaoui, dans son émission Islamoscope. Pendant cet entretien, le Docteur Saïd Sadi est revenu sur son parcours politique en Algérie, mais aussi sur son enfance et ses débuts en politique.

Un entretien riche et qui vaut le détour, qui s’est avéré toutefois controversé suite à certaines déclarations faites par le docteur en psychiatrie qui s’est reconverti à la politique. Le Dr Sadi, à un certain moment de la rencontre, a responsabilisé l’école publique Algérienne, et lui a fait porter le fardeau des dérapages des islamistes en Algérie. Le docteur Sadi a littéralement qualifié le système éducatif Algérien d’une « pédagogie du meurtre ».

Selon lui, l’islamisme terroriste en Algérie a tiré ses origines de « l’enseignement fait dans les écoles publiques ». Sadi a ajouté que « quand vous apprenez à un jeune comment égorger une femme infidèle, et qu’il faut commencer par le cou avec un couteau mal affuté, parce que plus la souffrance dure plus dieu est content, tout ça parce qu’elle n’a pas obéi à son mari… ».

Said Sadi, psychiatre de formation, explique « qu’il ne faut pas s’étonner quand même qu’il ait des hommes fragiles et conditionnés qui finissent par passer à l’acte ». Usant d’une « démarche de médecin », selon lui, « il faut d’abord voir les dégâts qui ont été commis pour voir réellement qu’elles sont les solutions possibles il faut faire un bon diagnostic ».

La réponse de Mokri (MSP)

Invité quant à lui sur le plateau de la chaine arabophone Al Bilad, Abderezak Mokri, chef du pari du MSP, de mouvance islamiste, n’avait pas eu besoin d’être beaucoup encouragé par le présentateur avant qu’il ne lâche deux ou trois commentaires indignés par Saïd Sadi et les déclarations très discutables de ce dernier.

Selon Mokri, les déclarations de Said Sadi sont « une honte, une grande honte, si je ne l’avais pas entendu dire cela moi-même je ne l’aurai pas cru ». Pour Mokri, il est inconcevable « qu’une personnalité politique, quel que soit son avis, arrive à proférer des propos dont l’inexactitude est attestée par des millions et des millions d’Algériens ».

Mokri affirme que ce qu’a déclaré le Dr Sadi « n’existe pas et n’a jamais existé dans les manuels scolaires, secondo, les islamistes n’ont jamais gouverné pour faire eux même un manuel scolaire, tertio, même dans la Charia Islamique cela n’apparait pas… Cette barbarie n’a pas sa place dans la religion musulmane ni dans aucune autre religion ».

Pour conclure, Mokri a tenu a précisé que Said Sadi parlait à partir de l’autre rive de la méditerranée, et qu’il est en train « d’inciter les occidentaux à haïr des citoyens Algériens comme lui, en usant de mensonge. Et cela, c’est un autre crime ». Mokri ajoute enfin qu’il y a « une grande vague qui combat l’islam et tout ce qui a un rapport avec l’islam ». Pour Mokri, les représentants de cette vague « anti-islam » en Algérie sont « ceux qui appellent à la laïcité et à la « modernité »… »