À la veille des élections locales prévues pour le 29 novembre prochain, la direction du Mouvement de la société pour la paix (MSP) tente de minimiser le récent départ de pas moins de cinq cadres influents du parti, à leur tête Amar Ghoul, qui a lancé son propre parti (TAJ).
“J’affirme que le départ de ces personnes n’affecte pas le parti. Au contraire, leur départ a donné plus d’harmonie à notre parti, aussi je reste serein que le mouvement (MSP, ndlr) sera encore plus efficace à l’avenir”, a répondu, hier, à la question de Liberté, Abderezak Mokri, vice-président du MSP, en marge de la cérémonie de clôture de la troisième “année académique” organisée durant tout l’après-midi de la même journée, à la salle Atlas, à Alger. À l’ouverture de ce show animé par les jeunots de ce parti islamiste, M. Mokri, également président de l’académie du parti, appelée Jil El-Trajouh (pour la qualification des futurs cadres du parti), n’a pourtant pas manqué de rappeler “l’été politique très mouvementé”, tout en rendant hommage aux jeunes militants du parti pour être restés “sereins et inébranlables”. Ceci, avant de s’en prendre à la politique adoptée par l’État algérien, qu’il accuse d’avoir “stérilisé” les politiques partisanes. Poursuivant ses critiques envers le pouvoir, M. Mokri ne manque pas l’occasion pour rappeler les classements peu reluisants de l’Algérie dans les domaines tous azimuts. De l’avis de cet “académique” du MSP, le mal qui affecte la politique algérienne s’expliquerait par “des problèmes de civilisation et de culture”. Pour remédier à cette situation, le numéro deux du MSP mise notamment sur “les jeunes compétences que recèle son académie”. “La solution doit émaner de vous ; c’est de par votre savoir et vos inventions dans les domaines du… théâtre et de poésie (sic) que les choses peuvent changer en mieux”, a-t-il déclaré à l’assistance, constituée en partie de jeunes filles voilées. Aussi, ajoute-t-il, “la dérive est essentiellement due au problème du manque de valeurs”, d’où il a plaidé pour la généralisation de l’enseignement des sciences, mais surtout du Coran. Même son de cloche chez Farouk Tifour, membre du bureau national, qui a prêché le développement humain par l’enseignement du saint Coran. La défection d’Abou Djerra Soltani à ce rendez-vous a été, par ailleurs, expliquée par son programme chargé durant cette période de précampagne électorale qui l’oblige à voyager à travers plusieurs wilayas du pays.
F A