Mokri : “Le courant de l’opposition a triomphé lors du dernier congrès”

Mokri : “Le courant de l’opposition a triomphé lors du dernier congrès”
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Pour le nouveau patron du parti islamiste, la participation du MSP à la coalition présidentielle, pour “sauver l’Algérie”, a desservi le parti. Abderrazak Mokri, le nouveau chef du MSP, a animé jeudi un meeting à El-Oued.

Il était accompagné de l’ex-chef du parti Abou Djarra Soltani, du président du Conseil national consultatif Abou Bakr Kadouda et Noureddine, le fils du cheikh Mahfoud Nahnah.

Leur présence devant des centaines de militants a donné l’impression à l’assistance que le MSP est sorti fort et uni et sans dissidence de son dernier congrès national, tenu à Alger les 2, 3 et 4 de mai courant. M. Mokri a précisé dans son court discours que le MSP est sorti plus fort de son congrès, et ce, après avoir choisi l’opposition modérée.

Selon lui, le premier parti en Algérie des Frères musulmans a été renouvelé et modifié afin d’accueillir les Algériens : “Le MSP n’est plus un parti insolite et enfermé. La modification de son statut lors des travaux du dernier congrès permet à tous les Algériens sans exception de s’affilier au parti, d’y militer et même de rêver d’une Algérie meilleure et d’une société civile libre et forte dans le cadre des principes islamiques.”

Le nouveau chef du parti s’est glorifié de la victoire du courant de l’opposition au sein du MSP et dont il fait partie : “Le courant de l’opposition au MSP a commencé à œuvrer et à convaincre les militants de ce choix, dix mois avant la tenue du 5e congrès, et il a réussi en fin de compte.”

Et d’ajouter en évoquant l’ère d’Abou Djarra à la tête du MSP sans le citer : “Avant cela, le MSP avait renoncé à une partie de son programme pour participer au pouvoir et contribuer à la gestion des affaires de l’Etat au sein du gouvernement. Mais notre partenaire n’avait pas de bonnes intentions, ce qui nous a poussés à quitter la coalition et à choisir l’opposition, surtout que la corruption est devenue monnaie courante dans notre pays.”

Quant à la participation du MSP à la prochaine élection présidentielle de 2014, M. Mokri s’est contenté de dire que son parti “est concerné”, sans donner d’explications si le MSP participera ou boycottera ces élections.

S’agissant de la santé du président Bouteflika, le chef du MSP a précisé que “le dossier médical du président doit être décelé et que ce dernier doit apparaître à la télévision pour être vu par le peuple algérien s’il est vraiment en bonne santé. Sinon, l’application de l’article 88 de la Constitution devient obligatoire”.

S. M