On l’avait souvent donné pour mort. Mais cette fois, son sort semble bien scellé. L’Algérien Mokhtar Belmokhtar, chef terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb, appelé le «Borgne», a trouvé la mort dans une attaque menée par l’armée américaine dans la nuit de samedi à dimanche contre une cible «terroriste liée à Al-Qaïda» en Libye.
Selon un communiqué du gouvernement libyen provisoire, reconnu par la communauté internationale, cette frappe aérienne visait le chef terroriste du mouvement Al-Mourabitoune très actif au Sahel. «Nous évaluons les résultats de l’opération et fournirons des informations supplémentaires quand cela s’avèrera approprié», a déclaré dimanche le porte-parole du Pentagone, Steve Warren, dans un communiqué, ajoutant que la frappe avait eu lieu «la nuit dernière».
C’est à son groupe sanguinaire qu’avait été attribué la prise d’otages sanglante (37 morts et plusieurs blessés) du site gazier de Ain Amenas, dans le sud algérien, en 2013. Le groupe de Belmokhtar a également revendiqué la mort du soldat français tué en juillet 2014 dans le nord du Mal. Une attaque suicide à Gao visant les forces françaises avait fait plusieurs blessés graves.
Belmokhtar, ancien du GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le progrès), était devenu l’un des piliers d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Traqué, il avait trouvé refuge dans le désert libyen où divers groupes terroristes font la loi. Il faisait partie des terroristes les plus recherchés dans le nord du Mali. Il se savait poursuivi par les troupes françaises et par les drones américains. Les Etats-Unis avaient d’ailleurs mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars.