Mois du patrimoine : Sécurisation et protection des biens culturels

Mois du patrimoine : Sécurisation et protection des biens culturels

«Maintenant que l’Algérie en a fini avec le terrorisme, elle doit impérativement se concentrer sur la préservation de son patrimoine, délaissé pendant longtemps, particulièrement durant les années 90 où il y a eu un grand nombre de vols de biens culturels notamment dans le nord-ouest du pays.»

C’est la déclaration ferme et tranchante faite hier par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, lors de la première journée du Mois du patrimoine qui se tiendra comme chaque année du 18 avril au 18 mai. Une première journée marquée par une volonté affichée d’agir pour la protection des biens culturels. Inscrit sous le thème de «Patrimoine culturel et sécurisation», le Mois du patrimoine 2009 s’est ouvert donc hier en présence de la première responsable du secteur mais aussi de plusieurs autres acteurs impliqués dans la protection des objets d’art et des objets archéologiques, tels que la Gendarmerie nationale, la DGSN, et les services des douanes, que recèle l’Algérie.



Dans son discours inaugural, Khalida Toumi a précisé que le choix de célébrer cette manifestation, cette année, sous le libellé «Patrimoine et sécurisation» s’est fait selon l’exigence de deux objectifs. D’abord pour «saluer les réalisations accomplies par l’Etat dans le domaine de la lutte contre les atteintes, les préjudices et les dommages causés aux biens culturels de la nation», ensuite pour «exprimer une gratitude aux tenants des premières lignes de défense de notre patrimoine culturel».

À l’unanimité, les intervenants se sont accordés à dire hier que beaucoup d’avancées ont été accomplies dans la protection du patrimoine ces dernières années. Pour en témoigner, la ministre de la Culture reviendra une décennie en arrière pour rappeler les grandes pertes connues dans ce domaine : le vol de 50 000 pièces de bronze à Souk Ahras en 1994, le vol du masque de Gorgone de Annaba en 1996, une sculpture de 400 kilos, mais encore le vol de 9 têtes en marbre du musée de Skikda, toujours en 1996, dont celle de Marcus Aurélius, récupérée l’année dernière.

La ministre citera d’autres usurpations en précisant que tous ces vols ont la particularité de se concentrer dans la partie nord-ouest du pays, région prolifique pour les trafiquants des objets archéologiques et des objets d’art. Pour contrer ce phénomène, la même source parlera de la nécessité d’adopter une coordination intelligente entre les différents acteurs concernés par ce problème.