La Casbah d’Alger fut le noyau urbain de la ville d’Alger depuis la plus haute antiquité, puis comptoir phénicien au IV e siècle avant d’être refondée sur les ruines romaines d’Icosium par le Prince Bologuine Ibn Ziri ibn Menad au cours de la deuxième moitiée du 10ème siècle.
Dès lors, elle fut dotée d’une Casbah -citadelle forteresse- que l’on situa au niveau de Sidi Ramdane, et que l’on appela dans un passé récent : l’ancienne Casbah (El Casba Lekdima). Elle fut alors, la défenderesse d’El Djazair banou mezghenna, et ce jusqu’à l’arrivée des ottomans au 16e siècle.
En 1516, le corsaire Khaïreddine Barberousse installe sa capitale à Alger. Il en fait une ville fortifiée en construisant d’imposants remparts, qui constituent les murs de l’actuelle Casbah. Au delà de sa richesse artistique, la vieille ville est un précieux témoin de l’histoire de l’Algérie.
La Casbah d’Alger a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité en décembre 1992. L’espace protégé comprend la Casbah proprement dite, la forteresse, et toute la vieille ville d’el- Djazaïr située entre ce fort et le bord de mer.

La Casbah s’étend en effet sur 45 hectares et témoigne d’une forme urbaine homogène dans un site original et accidenté (118 mètres de dénivellation).
La richesse de la ville se traduit par les décorations intérieures des habitations, souvent ordonnées autour d’une cour carrée centrale faisant atrium. Des patios qui continuent à être la fierté des habitants de la Vieille.
Les rues tortueuses et pentues constituent aussi un élément caractéristique de la vieille ville. Elle abrite également douze mosquées dont les plus célèbres sont celle de Sidi ramdane et el Djamâa el-Kébir du XIe siècle.
Les experts ne cessent d’alerter sur la gravité de la situation et des risques de disparition de la vieille médina. Il est temps d’entamer une réelle prise en charge. Faute de quoi, la Csbah d’Alger sera perdue à jamais!