Mois du patrimoine Bejaïa étale la richesse de ses sites et monuments

Mois du patrimoine Bejaïa étale la richesse de ses sites et monuments

arton85815.jpgLa capitale des Hammadites dispose de pas moins de 39 sites et monuments classés au niveau national ou international.

Dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, la direction de la culture de Bejaïa a organisé de multiples activités pour intéresser le citoyen à s’imprégner d’une richesse qu’il ignore souvent, mais surtout à la protéger et préserver afin qu’il apporte sa contribution au développement du pays, comme le préconise justement la devise retenue cette année, à savoir « Patrimoine culturel, valeur économique ». Cette manifestation, qui a débuté le 18 avril dernier, célébrant la journée mondiale des sites archéologiques, se poursuit jusqu’au 18 mai, qui concorde avec la journée mondiale des musées.

Visites et conférences

Pour la dernière journée du mois, en collaboration avec l’association scientifique Gehimab, il est prévu une exposition de redécouverte de l’abri sous roche Ali-Bacha, qui est un site préhistorique. Cet évènement se tiendra au niveau du musée de géologie de Bejaïa. Le 1er mai est consacré à une visite culturelle à Ifri, en collaboration avec la direction des affaires sociales. D’autres activités sont prévues également notamment une conférence du chercheur Farid Kherbouche, qui aura pour thème les grottes de Gueldaman, site préhistorique situé près de la ville d’Akbou, tandis que l’Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la ville de Bejaïa et l’Office de gestion des biens culturels (OGBC) animeront des portes ouvertes, jusqu’au 7 mai, sur le site historique Bordj-Moussa. Un autre site préhistorique, celui de Melakou, situé à Seddouk, sera mis sous les feux de la rampe avec une conférence

d’Arezki Boukhenouf. Enfin, l’association Gehimab a été sollicitée, une nouvelle fois, pour organiser une visite cultuelle à la zaouia d’Ighrem.

Comme devait le souligner Khellaf Righi, directeur de la culture de la wilaya Bejaïa, la capitale des Hammadites dispose de pas moins de 39 sites et monuments classés au niveau national ou international, ce qui lui a valu la seconde place en la matière sur les 48 wilayas du pays. Un capital, auquel il faut ajouter la richesse de son patrimoine immatériel, qui peut à terme peser positivement sur la balance de son économie.

Certes, reconnaît Righi, si des actions de préservation et de sauvegarde sont menées, à l’instar des travaux de restauration de la Casbah, et des études lancées à cet effet pour de nombreux sites, il n’en demeure pas moins que les contraintes financières pèsent lourdement, surtout en cette conjoncture de vaches maigres. Il garde toutefois bon espoir, car il s’agit d’une « richesse à valoriser mais aussi une part de notre identité, que ce patrimoine finisse par participer à la vie économique de manière efficiente, à travers le tourisme culturel et cultuel ». Il a enfin souligné l’impératif de mettre en place les conditions d’un bon accueil des visiteurs et la sensibilisation des citoyens à en être fiers pour le préserver ».