Moins nombreux cette année

Moins nombreux cette année

Les restaurants de solidarité Errahma ont été moins nombreux à ouvrir leurs portes dans la capitale le premier jour du mois de ramadhan. Parmi ces restaurants, celui du Croissant-Rouge algérien, à la rue Valentin, dans le centre-ville d’Alger, dont les portes sont restées closes.

Alger a vécu des années fastes durant les mois de ramadhan précédents, où les démunis pouvaient aisément trouver un repas chaud pour rompre le jeûne.

On citera l’immense chapiteau dressé par l’entreprise de boissons Hamoud Boualem, qui servait des centaines de repas mais qui a disparu depuis deux ans.

C’était un modèle car les sans-abri y trouvaient non seulement l’hygiène, le confort, un accueil chaleureux mais aussi une grande qualité des plats servis.

Ce chapiteau, tant apprécié par les nécessiteux, n’existe plus. Il en est de même pour l’immense espace aménagé à Bab El-Oued, dans le périmètre d’El-Kettani, qui venait en aide aux personnes démunies en leur assurant le f’tor du ramadhan.

C’était un espace convivial qui recevait un grand nombre de personnes dans des conditions de qualité et de bien-être exceptionnels.

Ces structures, hautement confortables, presque luxueuses, permettaient aux nécessiteux, durant les trente jours du mois de ramadhan, de se mettre à table comme les familles riches.

D’autres restaurants Errahma, plus modestes cette fois-ci, ont également disparu en ce premier jour de ramadhan dans la capitale, à l’image de celui de la rue de Tanger, qui était soutenu par un riche commerçant du Sud voulant garder l’anonymat, de celui de l’Avenue Pasteur, qui servait régulièrement des repas aux démunis depuis des années, ou encore de celui des « Cheminots », rue Hassiba-Ben Bouali. Le restaurant de la Sonatrach, à la rue Ghermoul, lui aussi n’a pas ouvert ses portes durant le mois de ramadhan.

Il avait pourtant une bonne capacité d’accueil et assurait à des centaines de gens démunis un menu riche et consistant, dans la tradition ramadanesque. Même les étudiants qui ne résident pas à Alger et qui ne sont pas encore en vacances ne trouvent pas de lieu pour rompre le jeûne. Une dure épreuve en cette saison où la journée dépasse les seize heures et où la chaleur d’été se fait déjà ressentir.

Le restaurant universitaire Amirouche, en plein centre d’Alger, est en effet fermé alors qu’il était opérationnel durant les mois de ramadhan précédents. L’esprit de solidarité tant présent par le passé durant le mois de ramadhan semble s’estomper.

Nous sommes seulement au début de ce mois de piété, alors formulons le vœu de voir ces restaurants Errahma de la capitale bientôt rouvrir leurs portes, notamment celui du Croissant-Rouge algérien qui, de tout temps, a assuré le couvert aux nécessiteux.