Moins d’une année après leur livraison, la plupart des terrains combinés vandalisés, Un gâchis !

Moins d’une année après leur livraison, la plupart des terrains combinés vandalisés,  Un gâchis !

Al’heure ou l’on parle de la probable prochaine réalisation d’une vingtaine de terrains de proximité appelés également « combinés » ou « Mateco », au niveau de la wilaya d’Oran, un petit constat en ce qui concerne l’utilisation et l’état de ce genre d’aires de jeux qui existent actuellement, nous renseigne, on ne peu mieux, sur l’efficacité d’une telle mesure.

En effet, la majorité des ces terrains là, sont dans un état déplorable alors que la plupart d’entres eux ont été réceptionnés il n’y a pas si longtemps.

Devant servir, à l’origine, à la pratique de plusieurs activités sportives, entres autres, Basket-ball, handball, volley-ball et à un degré moindre, le football (sixte)du fait de sa surface réduite, le terrain de proximité, n’est en fait utilisé dans sa très grande majorité, pour ne pas dire à cent pour cent, uniquement que par les footballeurs.

L’un des exemples typiques, parmi tant d’autres se situe au niveau des deux terrains combinés situés à la cité USTO, soit l’un en face de la clinique Nekkache et l’autre mitoyen à la station des taxis inter-wilayas.

Ces deux arènes sportives dont l’existence remonte à seulement deux années, sont dans un état lamentable puisqu’ils sont actuellement dépourvus des équipements sportifs réceptionnés le premier jour de leur mise en service, à l’exemple des panneaux de basket-ball, cages de handball avec leurs filets, accessoires de volley-ball etc..).

On ne retrouve, très souvent, en tout et pour tout que les buts devant servir au handball qui sont utilisé pour le football. Même les grillage de type « Zimmerman » sont dans un état de dégradation avancé comme c’est le cas à l’USTO, ou celui-ci est carrément arraché.

De ce fait, la plupart des citoyens questionnés sur cette situation, notamment les pères de famille, outre le fait qu’ils n’arrivent pas à comprendre pourquoi on continue à les appeler terrains de proximité alors que le terme approprié est, terrain de football, mais aussi sur le floue qui entoure leur gestion.

Des stades pour développer le sport de masse

A.B.Rachid, 55ans, cadre dans une entreprise de bâtiment, père de trois enfants, nous dira à ce sujet : « Pour moi après un tel constat d’échecs en ce qui concerne l’utilisation des ces terrains, c’est vraiment dépenser de l’argent inutilement en choisissant de multiplier leur nombre.

Ou bien il faut appeler un chat un chat, c’est-à-dire en faire officiellement des terrains de football, ou bien prendre toutes les dispositions pour qu’ils soient utilisés rationnellement par toutes les disciplines sportives en désignant des gestionnaires appropriés ».

Pour B.Hamid, 22ans, universitaire, dont la passion est le basket-ball nous fera cette déclaration : « Nous sommes un petit groupe d’amis qui aimons et pratiquons le basket-ball, mais faute de terrains nous ne pouvons pratiquer notre sport favori. Nous étions très contents le jour où l’on a réceptionné dans notre cité, à l’USTO, un terrain combiné où il y avait des panneaux de basket-ball flambants neufs.

Malheureusement, nous n’avons jamais pu jouir de cette enceinte sportive puisque ceux qui jouent au football, qui sont dans leur grande majorité des adolescents et adultes, ne nous l’on jamais permis. Il s’est avéré, d’ailleurs que ce sont toujours les mêmes individus, qui s’autoproclament, responsables de ces lieux, là où ils existent. Tout cela, laisse à penser qu’ils sont livrés à eux-mêmes ».

B.M.Réda, entraîneur de volley-ball, fera cette remarque : «En l’absence de gérant officiellement désigné pour veiller à l’utilisation et l’entretien de ces terrains avec leurs équipements, on ne pouvait que les retrouver dans un tel état de délabrement et d’abandon. Je pense que la ligue des sports de proximités est toute désignée pour la prise en charge de ce genre d’aires de jeu.

Elle a une expérience dans ce domaine et de plus elle est implantée partout sur le territoire de la wilaya. Alors pourquoi ne pas y avoir recours ? . Et puis, si on veut promouvoir le sport, c’est à travers la multiplication de salles omnisports et non pas de terrains combinés, qui finalement ne remplissent pas du tout leur rôle ».

Ainsi donc, la majorité des citoyens et notamment les sportifs, sont unanimes à penser que ce serait comme un coup d’épée dans l’eau que de s’évertuer à accroître le nombre des terrains combinés en l’absence d’une maitrise absolue de leur utilisation.

B.B.Ahmed