Moins d’Etat et plus de garanties financières pour les professionnels du cinéma

Moins d’Etat et plus de garanties financières pour les professionnels du cinéma
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Les pouvoirs publics en Afrique doivent jouer un rôle de facilitateurs et offrir plus des garanties aux producteurs de cinéma à travers la création des fonds d’investissements, au lieu de privilégier l’intervention directe des Etats et le « dirigisme », ont soutenu mardi à Ouagadougou (Burkina Faso) des ministres africains de la Culture.

Lors de l’allocution d’ouverture de la première journée du colloque « Cinéma africain et politique publiques en Afrique » du 23e Fespaco, le ministre burkinabé de la Culture et du tourisme, Baba Hama, a appelé à redéfinir la notion de service public dans la gestion des affaires culturelles face aux exigences de la mondialisation.

« Il y a, avec la mondialisation, une demande croissante et permanente du secteur de la culture, mais qui exige moins de gestion directe des pouvoirs publics, a dit le ministre burkinabé plaidant pour une intervention publique sous forme d’incitation et d’accompagnement afin d’éviter le « dirigisme ».

Pour le ministre de la Culture du Sénégal, Aboul Aziz Mbaye, l’Etat doit d’abord offrir des garanties financières aux porteurs de projets cinématographies pour leur permettre d’accéder au crédit bancaire.

A la suite de son homologue burkinabé qui voit dans l’intervention directe des pouvoirs publics la tentation de dirigisme, le ministre sénégalais estime que le rôle de l’Etat n’est pas de s’approprier des projets cinématographiques, mais de « laisser les acteurs culturels gérer leur projets en leur offrant des garanties en créant des fonds d’investissement » à leur intention.

Organisé durant deux jours, le colloque a réuni des cinéastes, des hommes politiques africains et européens pour discuter du rôle des pouvoirs publics dans la promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle en Afrique.

A ce sujet, des intervenants se proposent de dresser, dans un premier temps, un état des lieux des « politiques publiques d’aide aux productions cinématographiques et audiovisuelles dans les pays africains », avant de proposer des solutions juridiques et financières locales et continentales, en s’inspirant des politiques de promotion et d’aide au cinéma en Europe, en particulier.

Des représentants d’organisations internationales, comme l’Unesco ou l’Organisation internationale de la francophonie(Oif) prennent part à ce colloque, aux côtés de représentants d’institutions africaines, à l’exemple de l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (