La visite du juge antiterroriste français Marc Trévidic à Alger, initialement prévue à partir de dimanche prochain, dans le cadre de l’affaire des moines de Tibhirine a été reportée pour fin mai-début juin prochain à la demande des autorités algériennes.
Pour rappel, le juge Marc Trévidic et sa consœur Nathalie Poux avaient obtenu en novembre l’accord des autorités algériennes pour aller exhumer les têtes des moines enterrées à Tibéhirine, et procéder à leur autopsie dans le but de faire la lumière sur leur assassinat en pleine guerre civile.
Selon l’Afp qui révèle, mardi, ce report, l’avocat des proches des religieux, Me Patrick Baudouin n’a pas manqué d’exprimer son immense déception tout en précisant que “le magistrat de liaison algérien en France a indiqué au juge Trévidic que tout n’était pas prêt pour cette visite”. Alors que tout était planifié pour cette visite de plusieurs jours qui aurait dû débuter dimanche. M. Trévidic devait partir avec une dizaine de personnes, dont des experts légistes.
Me Patrick Baudouin a, ainsi, formulé le vœu que “la porte n’est pas définitivement fermée mais je suis sceptique, car nous sommes menés en bateau depuis si longtemps dans cette affaire”
Enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé près de Medea (sud d’Alger), les religieux avaient été assassinés, un acte revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni.
Les têtes des moines avaient été retrouvées le 30 mai 1996 au bord d’une route de montagne. Leurs corps n’ont en revanche jamais été retrouvés, cette absence de dépouille soulevant l’hypothèse d’une volonté de masquer les causes de la mort.