Mohcine Belabbas a animé hier un meeting à Tipasa: “Les législatives, c’est d’abord le choix d’un programme”

Mohcine Belabbas a animé hier un meeting à Tipasa: “Les législatives, c’est d’abord le choix d’un programme”

“Les solutions coûtent peu d’argent et génèrent de l’argent, de la richesse et des emplois. On n’aura plus besoin d’austérité”, a affirmé le président du RCD.

Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a appelé, hier, dans un meeting qu’il a animé à la salle de cinéma de Tipasa, “à voter pour les programmes et non pas les individus pour une assemblée forte et représentative”.

Estimant que la décision de son parti pour la participation aux législatives du 4 mai “découle de la situation de désespoir qui ronge les citoyens”, M. Belabbas a affirmé que “le RCD vient avec un programme et des solutions concrètes et non avec des slogans creux. Certains partis politiques ont tenté de nous copier en proposant des programmes, mais, au final, et à leur lecture, on découvre des promesses sans lendemain, mais jamais de solutions”. Aux yeux du président du RCD, “il n’est pas normal qu’en 2017 on continue à enregistrer des suicides et des immolations par le feu à cause du désespoir. Il est inadmissible que des jeunes, voire des cadres, quittent le pays à bord d’embarcation de fortune et que des citoyens, qui ne manquent de rien, payent des visas à 100 millions pour quitter ce désespoir. D’où la nécessité de proposer un programme et des solutions en urgence. En tout cas, au RCD, les élus sont audibles de ce qu’ils apportent dans une assemblée et nous n’hésiterons pas à en rendre compte à nos électeurs”.

Et de s’interroger : “Avons-nous le droit de rester placides devant pareille situation ? Évidemment pas, car tout réside dans la gestion et la bonne gouvernance. Et sachez que le désespoir est le pire problème que peut vivre une nation !” Fustigeant le gouvernement “qui propose, depuis 2013, l’austérité comme seule issue à la crise qui secoue le pays”, M. Belabbas a estimé qu’“il n’est pas du ressort du citoyen de réparer les erreurs des autres. Car, bien avant, cet argent était versé dans les scandales de Khalifa, l’autoroute Est-Ouest, Sonatrach 1 et 2”. Avec une touche d’amertume, le chef de file du RCD a révélé que la résidence du Sahel Club-des-Pins coûte, annuellement, au Trésor public près de 50 milliards de dinars.

“Qu’on la privatise et qu’on laisse le privé l’exploiter. Et ne me dites surtout pas qu’on doit réduire l’État à la gestion des hôtels ! Surtout qu’ici, à Tipasa, vous êtes mieux placés pour parler d’hôtellerie.” Et à M. Belabbas de citer des exemples sur les énergies renouvelables et les panneaux solaires mais surtout le GPL. “Si les hôpitaux, les casernes, les écoles, les ministères, les daïras et autres institutions venaient à utiliser les panneaux solaires, et si ces mêmes institutions venaient à utiliser le GPL comme carburant principal, on gagnerait beaucoup d’argent. Voilà l’austérité ! Commençons par l’APN, tiens !”, s’est exclamé M. Belabbas. Bien mieux, l’orateur a indiqué que “les subventions ciblées doivent faire l’objet d’une gestion intelligente et rigoureuse. Les soins gratuits ne sont que de la poudre aux yeux. Aujourd’hui, les malades collectionnent leurs ordonnances chez eux, car le médicament est cher !

Au RCD, on propose la carte Hayat. Idem pour le lait qui profite aux fabricants de yaourts ou encore la bourse d’étudiants qui devra être proportionnelle !” Et de marteler : “Aujourd’hui, plus de 30% de retraités ne touchent pas leurs retraites ! Ils sont versés dans la rue ou dans les maisons de vieillesse.” Sur un autre chapitre, l’orateur a proposé la scolarisation des enfants à partir de 5 ans. “Avec ce mécanisme, l’enfant gagnera une année.

On propose à ce que ces 12 mois soient versés pour la formation dans les langues, car, aujourd’hui, nos étudiants maîtrisent très mal les langues.” Et de conclure : “Les solutions coûtent peu d’argent et génèrent de l’argent, de la richesse et des emplois. On n’aura plus besoin d’austérité. Sachez que nos élus à l’APN ne lèvent pas la main pour faire plaisir aux parrains. Je ne vous dirai pas de faire entendre votre voix, je vous dis simplement de choisir vos élus avec leurs programmes.»