Mohand haddadou , acteur associatif , à l’expression : « Dénoncer ne suffit pas pour lutter contre le chômage »

Mohand haddadou , acteur associatif , à l’expression : « Dénoncer ne suffit pas pour lutter contre le chômage »

Le double scrutin des locales s’est singularisé cette fois-ci par l’émergence des acteurs du mouvement associatif. Si certains ont pu accéder aux commandes des municipalités, soit en tant que maires ou en qualité d’élus, d’autres ont préféré s’investir dans leurs missions initiales. C’est le cas du jeune Haddadou Mohand, président de l’Association Projets pour l’emploi. Nous l’avons rencontré.

L’Expression: Qui est Mohand Haddadou et qu’est-ce que l’association Projets pour l’emploi?

Mohand Haddadou: Je suis un jeune étudiant, originaire d’Akfadou. Avec des amis de la localité, nous avons créé en juin 2016 un cadre organisationnel pour échanger et réfléchir en commun sur le devenir de la jeunesse, localement et au niveau régional. Notre association est composée de jeunes de la commune d’Akfadou, principalement des étudiants à l’université de Béjaïa.

Quels sont les objectifs de votre association?

Dès le départ, nous nous sommes entendus sur des objectifs clairs, à savoir favoriser l’entrepreneuriat social, humain, solidaire, environnemental et citoyen. Tout comme nous, nous essayons de prendre des initiatives citoyennes. Mais principalement, nous accompagnons les jeunes de Béjaïa, particulièrement d’Akfadou, en organisant des formations dans divers domaines. Il s’agit pour nous en tant qu’animateurs associatifs de soutenir des actions mises en oeuvre par les associations d’une part et construire des lieux conviviaux d’échanges entre socioprofessionnels, associations, habitants, élus, représentants de l’administration d’autre part et ce, dans un unique but, celui de subvenir aux différents besoins (culturels, sociaux, éducatifs, formations, artistiques…) de la jeunesse de la commune d’Akfadou en particulier et de la wilaya de Béjaïa en général.

Votre association fait parler d’elle au-delà des frontières du pays…

Depuis la création de l’association, nous avons organisé plusieurs activités, dont deux que nous jugeons particulières comme projets phares: «Citoyens de demain et Jeunesse et avenir»». La première a été un cycle de formation, organisé particulièrement à Akfadou sur des sujets thématiques de l’éducation, la citoyenneté, le développement durable, l’environnement et la promotion du patrimoine naturel… La deuxième (en cours toujours) est une force de proposition de solutions et de soutien à des actions mises en oeuvre par les associations d’une part, et un lieu convivial d’échanges entre milieu socioprofessionnels, associations, habitants, élus, représentants de l’administration d’autre part et ce, dans l’unique but de subvenir aux différents besoins (culturels, sociaux, éducatifs, formations, artistiques…) de la jeunesse de la commune d’Akfadou en particulier et de la wilaya de Béjaïa en général. Le projet sera organisé autour de sessions plénières, qui comprendront des allocutions, des discours liminaires, des séminaires de formation et des séances de travail au cours desquelles les questions spécifiques de la jeunesse seront examinées, ainsi que des conférences collaboratives dans des espaces fermés et/ou ouverts et des ateliers de réflexion.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce cadre?

Des difficultés spécifiques il y en a très peu. Nous réussissons grâce aux bonnes relations que nous entretenons avec les responsables (élus et administration) à dépasser quelques embûches. Mais la véritable difficulté réside dans l’absence de vision ambitieuse d’une politique de la jeunesse. C’est pour cela que l’association «Projets pour l’emploi» interpelle les pouvoirs publics et invite toutes les parties concernées à un large débat afin de solutionner le marasme du chômage.

Votre association est aussi très active à l’occasion de différentes manifestations…

Effectivement, nous investissons beaucoup dans d’autres activités dont l’organisation des festivités culturelles (soirées, théâtre…), sociales portant sur des aides alimentaires et vestimentaires (Ramadhan, Aïd…), campagnes de sensibilisation sur l’environnement, accompagnement des élèves à travers les cours de soutien. Nous avons également participé à plusieurs activités locales, régionales, nationales et internationales.

Justement, parlez-nous de vos activités internationales.

Moi, personnellement, j’ai pris part à l’Académie européenne qu’a organisée la Fondation allemande Konrad Adenauer en collaboration avec d’autres fondations européennes en septembre 2016 en Allemagne, qui portait sur l’Union européenne et le Maghreb, j’ai eu l’occasion de découvrir les institutions de l’Union européenne et de débattre avec des députés européens sur les relations politiques et économiques avec notre pays, et des jeunes animateurs associatifs venus de différents pays….

C’était le contact qui a vite débouché sur un partenariat avec la fondation?

Personnellement j’ai entendu parler de la Fondation Konrad Adenauer en 2008, à Akfadou, lors d’un séminaire organisé par l’Association socio-culturelle et sportive Aourir Ath Hsyen. J’ai maintenu les contacts avec la fondation depuis quatre ans, à l’occasion de l’université d’été de l’association Agora dont j’étais le chargé d’organisation. Mais notre association «Projets pour l’emploi» n’a commencé à travailler avec la fondation que depuis le mois d’août 2016, avec un séminaire de formation sur l’entrepreneuriat social. La dernière activité remonte au moins d’octobre 2017, dans le cadre du projet Jeunesse et avenir de formation sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et leur intégration dans le marché du travail.

Vous travaillez aussi avec d’autres partenaires?

Le relationnel est l’une des bases qui permettent aux animateurs de réussir leurs projets. Au plan institutionnel, la municipalité d’Akfadou, à sa tête Mhenni Haddadou, a mis tous les moyens à notre disposition, contribuant de près à la réalisation de nos projets. Les municipalités de Sidi Aïch, Tichy et l’APW de Béjaïa. concernant le mouvement associatif ont collaboré avec Lumière Akfadou, CCJ Akfadou, Agora Béjaïa,,Tichy la verte, Tikintoucht, Tidets Sidi Aïch. Au plan international, je relève les fondations et ONG internationales: Konrad Adenauer stiftung (KAS), Diaspora solidarité et développement…

Quel sera votre prochaine activité?

Nous avons programmé une formation avec la Fondation KAS, mais faute de temps et de circonstances électorales (tenue de scrutin local), nous avons décidé de la reporter au mois de décembre prochain. Donc j’invite toutes les associations de wilaya à suivre notre page sur Facebook pour en savoir plus sur nos activités. Pour terminer, j’invite les nouveaux élus à soutenir les actions du mouvement associatif dans toutes les initiatives, qu’il entreprendra à l’avenir.