La présidente de la Fédération des Associations de journalistes en Espagne (FAPE), Elsa Gonz?lez, a accusé, mercredi à Madrid, le roi du Maroc, Mohamed VI d’avoir « manqué à son engagement de promotion de la liberté de la presse ». Elle a estimé que « l’ingérence permanente » du Gouvernement marocain entrave l’exercice libre de l’information de plusieurs correspondants espagnols.
Mme Gonzalez a réagit ainsi aux déclarations du ministre des AE du Maroc, M. Taib Fasib Fihri, qui a accusé les médias espagnols de fausser la réalité de son pays au lieu de promouvoir les bonnes relations avec l’Espagne et de désamorcer les tensions générées par le camp sahraoui de Gdeim Izik.
M. Fehri « doit comprendre que les médias en Espagne sont libres » et qu’ils sont « obligés d’informer sur ce qui se passe au Sahara occidental », a martelé Mme Gonzalez, a indiqué également l’agence de presse espagnole EFE.
Pour la Président de la FAPE, « ces violations continues de la liberté d’expression rabaissent de la qualité démocratique d’un pays, dans ce cas le Maroc », rappelant que les médias en Espagne sont » libres et engagés pour la vérité ».
Elle indiqua aussi que les préjudices n’affectent pas seulement les citoyens espagnols « très sensibles à tout ce qui se passe dans les pays voisins, mais que ces restriction ne profitent non plus aux Marocains pour lesquels on est en train d’usurper un droit démocratique ».
