Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohammed Aïssa, a ouvert officiellement, hier, la caravane scientifique sur le rôle de la confrérie El Rahmania dans la consolidation des valeurs islamiques et nationales, organisée par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou.
La manifestation s’étalera sur deux jours et verra la participation de chercheurs, de penseurs et de spécialistes de la Tariqa Rahmania venus de plusieurs wilayas.
A l’ouverture des travaux, le ministre a rappelé que cette zaouïa a vu le jour dans les montagnes de la Kabylie parmi une population connue pour son attachement aux valeurs ancestrales de la région. La Rahmania, poursuit l’intervenant, a un caractère unique et a réussi à atteindre l’universalité grâce aux valeurs de son cheikh fondateur, Sidi Abderrehmane, qui a accompli ses études dans la grande mosquée d’El Azhar.
Son dévouement mais aussi son sérieux et ses méthodes ont permis à la Tariqa Rahmania de devenir une grande école, dira le ministre. La confrérie compte des zaouïas dans les quatre coins du pays, notamment à Jijel, Constantine, Boussaâda et tant d’autres.
M. Aïssa a tenu à remercier les organisateurs de la manifestation qu’il a considérée comme un espace pour promouvoir les pensées positives de l’Islam représentées par nos zaouïas, notamment dans la wilaya de Tizi Ouzou qui compte le plus grand nombre de ces espaces. « les imams ont le rôle de lutter contre l’extrémisme islamiste devenu une véritable menace de nos jours.
Dans les mosquées ou les zaouïas, ils devront prôner un discours de paix et de tolérance et rappeler que le vrai rôle de notre réligion musulmane est d’unir et de bâtir et non de détruire et de semer la mort », soutient Mohammed aïssa, tout en poursuivant que la Kabylie a réussi à éviter ce courant extrémiste grâce à l’enracinement des vraies valeurs de l’Islam acquises chez les cheikhs des zaouïas, mais aussi dans les mosquées qui jouent correctement leur rôle.
Et comme le peuple algérien a unifié ses rangs durant la guerre de libération pour son indépendance, il devra faire de même aujourd’hui pour préserver ses valeurs mais aussi pour aller dans le sens du développement et de l’épanouissement de notre pays, conclut l’orateur.
Le ministre s’est arrêté également, à l’occasion de sa visite à Tizi Ouzou, sur l’état d’avancement des projets de son secteur, à l’instar du nouveau siège de la direction des affaires religieuses.
A Aghribs, Mohammed Aïssa a posé la première pierre pour la construction d’un complexe religieux. A Bouzeguène, il s’est recueilli sur la tombe du colonel de la révolution, Mohand Oulhadj.